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5ème semaine du Temps Pascal

4 MAI 2021.

Homélie de Don Claude-Noël

Aujourd’hui dans l’Evangile de ce jour, il est question de cette paix que nous donne le Seigneur, qui n’est pas donnée à la manière du monde, qui n’est pas une paix armée qui se voile les raisons du conflit, il nous faut passer par bien des tribulations disent les apôtres. On sent que ce n’est pas une paix de facilité mais une paix qui vient de la présence du Christ, qui nous garde dans la volonté du Père, qui nous garde dans cette union à Dieu, contre laquelle le prince de ce monde, le démon, ne peut rien, car le prince de ce monde n’a aucune prise sur Jésus. Lorsque nous sommes unis à Lui, nous sommes dans cette paix véritable, en union avec Dieu, qui n’est pas l’absence de conflits et de difficultés.


Dans notre condition humaine nous sommes soumis aux tentations, au mal, à la souffrance. Dans les Actes des apôtres, nous voyons que la communauté des premiers chrétiens, est ce lieu où l’on peut trouver la paix, la consolation et la réparation.


St Paul est lapidé, laissé pour mort hors de la ville, les disciples firent un cercle autour de lui et il se releva. Se relever, c’est le terme de la Résurrection. Ce cercle des disciples, des chrétiens, ce cercle fraternel, de l’Eglise va permettre à Paul de ressusciter après sa lapidation. Il y a différentes formes de lapidation comme le mal commis par les autres à notre égard ou les événements de la vie.

Puissions-nous être nous aussi ce cercle des disciples qui redonnent la vie d’une manière ou d’une autre. Parfois nous nous tenons éloignés par peur, par maladresse, par questionnement face à la souffrance de quelqu’un. Parfois, on peut aussi ne pas voir cette souffrance.


Que l’Esprit saint nous aide, comme les anciens qui ont été réconfortés et remplis de courage par la communauté afin d’aller annoncer la bonne nouvelle ailleurs.


Que le Seigneur nous donne l’encouragement mutuel par l’œuvre de l’Esprit saint !

Amen


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5 MAI 2021

Homélie de Don Edouard


A la lecture des actes des apôtres, nous sentons qu’il se passe quelque chose dans la communauté naissante, à tel point que Paul et Barnabé ont dû revenir à Jérusalem pour discuter. Aura lieu le Concile de Jérusalem, le premier concile, sur la question de savoir s’il faut accepter, au sujet de la circoncision, la coutume qui vient de Moise, pour ceux qui viennent d’autres nations, qui ne sont pas juifs et qui veulent suivre le Christ.


Le témoignage de Paul et Barnabé qui reviennent à Jérusalem, montre qu’il y a eu beaucoup de conversions. En effet le Seigneur nous envoie de nombreuses personnes qui « tombent du Ciel » et qui acceptent le Christ dans leur vie, ce qui nous remplis de joie. Le Seigneur travaille, il y a de nombreuses conversions mais il ne s’agit pas du fruit de notre travail apostolique, dans le sens où ce n’est pas nous qui les convertissons, c’est le Bon Dieu qui nous les envoie !


Ceci n’empêche pas que, dans l’Eglise, des difficultés persistent, et il est nécessaire de préciser ce que signifie « vivre en chrétiens ». Chez nous aussi, il peut arriver qu’il y ait des discussions, qu’on ne soit pas tout à fait d’accord. Ce n’est pas forcément l’essentiel, tant que l’on cherche ensemble la volonté de Dieu ! C’est la raison d’être des synodes, des conciles…


Nous avons relu l’évangile de dimanche, le chapitre 15 de st Jean : je suis la vigne, dit Jésus, mon père est le vigneron et mon père travaille. Vous savez que la vigne demande beaucoup de soin, dernièrement nous en avons entendu parlé à cause du gel. La vigne demande le soin du vigneron qui est le père. En effet, le bois de la vigne lui-même n’a pas beaucoup d’intérêt, on ne peut pas l’utiliser pour la construction, un cep est tout juste bon à fabriquer des tire-bouchons ou part au feu. L’état de la vigne est soumis aux aléas climatiques, dans ce cas-là, la vigne va souffrir, elle échappe au pouvoir du vigneron. C’est ainsi que certains, ayant perdu la presque totalité de leur récolte, vont jusqu’à mettre fin à leurs jours tellement ils sont attachés à leur vigne.


La vigne, c’est à la fois l’Eglise, le Christ et nous, puisque nous sommes les sarments greffés sur la vigne. Ainsi, nous devons être taillés, et ce n’est pas drôle ! Parfois nous subissons les aléas climatiques, il s’agit des épreuves de la vie et parfois il s’agit de l’action de Dieu lui-même qui vient nous faire porter un fruit qui n’est pas le nôtre mais le sien. Si nous portons un regard clair sur notre vie, nous nous apercevons qu’il est déjà arrivé que nous subissions un coup de sécateur, et ça fait mal !


Notre responsabilité est de demeurer en Jésus, il nous faut nous accrocher au cep afin de recevoir la sève de l’Esprit saint. Alors, même si nous souffrons, car nous saignons, Dieu le permet afin que nous portions un fruit qui demeure. Nous restons greffés, accrochés au tronc, nous essayons de vivre de la sève de Dieu et non pas de notre sève à nous. C’est Jésus qui veut vivre en nous, c’est l’Esprit du Père et du Fils qui va réaliser la sainteté en nous. Tout le reste, tout ce qui ne sera pas irrigué va mourir et servira à faire un feu.


Il faut que nous soyons soudés dans la vie, il faut nous soutenir les uns les autres pour accepter le travail du vigneron, reconnaître que Dieu est à l’œuvre, même si Satan se mêle de tout cela. Parfois nous pouvons interpréter, parfois nous réagissons car nous n’avons pas très envie de nous faire émonder !

Amen



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6 MAI 2021

Homélie de don Edouard

Aujourd’hui nous plongeons dans le cœur du mystère de la vie trinitaire, qui nous est rendue accessible par la Grâce du Baptême, c’est-à-dire l’habitation intime et réciproque de Dieu en nous et de nous en Dieu, puisque le Fils éternel s’est fait homme, Il est entré dans l’humanité.


Avec l’Ascension, l’humanité est entrée en Dieu car le Fils s’est assis à la droite du Père. Nous aussi, nous pouvons participer à cette nature de l’amour divin, à cet échange éternel qui fait que nous demeurons dans l’amour comme le Fils demeure dans l’amour du Père.


L’Esprit saint que nous recevons à la Pentecôte nous permet de vivre ce que nous ne pourrions pas vivre avec nos propres forces. Ce que le Seigneur nous demande, c’est notre Foi, simplement croire que c’est possible, que c’est un don, ainsi nous aurons la Joie parfaite car nous sommes le réceptacle de la Joie de Dieu. En recevant l’Esprit saint nous accomplissons les commandements.


Laissons-le vivre en nous, ainsi nous demeurons dans l’amour éternel, nous serons divinisés et nous connaitrons la plénitude de la Joie de Dieu.

Amen


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7 MAI 2021

Homélie de don François


Comment entendre la phrase de l’Evangile de ce jour : Aimez-vous les uns les autres ? On peut l’entendre dans le sens « être gentil ». Il s’agirait donc de bonne éducation.

Est-ce que l’amour se commande ? Jésus me demande d’aimer. Comment aimer les terroristes, ceux qui disent du mal de l’Eglise ? Il faut donc bien comprendre ce que le Seigneur nous dit et le verbe « aimer » qui est polysémique ne nous y aide pas. : nous pouvons aimer le Bon Dieu, notre conjoint et le chocolat en utilisant le même verbe ! Jésus précise donc « aimer comme je vous ai aimé ». La référence première de l’amour, c’est l’amour du Seigneur, c’est un amour qui va jusqu’au bout, jusqu’au don de soi-même, jusqu’au sacrifice.


Aux couples en préparation de mariage, je pose la question : quelle est l’image qui, pour vous, représente le mieux l’amour ? Souvent reviennent régulièrement les réponses : se tenir la main, marcher sur une plage. Je leur montre alors la croix : Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l’Eglise en donnant votre vie pour elle ! C’est cela l’amour auxquels nous croyons. Sinon nous aimons d’un amour humain, temporel.


L’amour que le Seigneur veut nous partager est fondé sur une amitié. Pour être ami avec quelqu’un, il faut partager un minimum de choses avec lui, avoir un minimum d’égalité. En voulant entrer dans une relation d’amitié avec chacun de nous, Dieu s’abaisse dans notre direction.

Entendez cette parole pour vous-même : ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis. Croyez-vous que le Seigneur vous a choisi ? Il a voulu que vous soyez ici aujourd’hui, que vous soyez chrétiens, que vous soyez baptisés. Vous faites l’objet d’un choix personnel du Seigneur « Tu as du prix à mes yeux et je te demande d’aimer comme moi j’aime ».


Ce que Dieu ordonne, Il le donne. L’amour auquel le Seigneur nous invite, nous est donné à travers l’Eucharistie, en exemple sur la croix, par notre Baptême. Cette capacité surnaturelle d’aimer n’est pas un sentiment, le Seigneur ne me demande pas d’avoir de l’affect, de la sympathie pour tout le monde. Ce serait impossible ! Il me demande d’aimer de charité, cela repose sur une décision, le choix de se laisser aimer personnellement, le choix d’aimer comme Jésus aime, en particulier avec les plus proches et de les aimer jusqu’au bout, jusqu’au renoncement de nous-mêmes.

C’est ainsi que l’on passe d’un amour qui est pour nous (j’aime bien les gens qui me renvoient une image positive, ceux qui me ressemblent) à un amour oblatif, je pense d’abord au bien de l’Autre, un amour surhumain que l’on n’a pas en nous-mêmes. Il nous faut donc le demander au Seigneur, nous le recevons dans l’Eucharistie alors puissions-nous demander lui que cette charité nous transforme jour après jour et soyons certains que si nous demandons la charité, nous l’aurons : tout ce que vous demanderez au Père, en mon nom, Il vous le donnera.


Amen

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