« Marie : la plus proche de Dieu, la plus présente aux hommes »
Plus que tout autre créature, Marie est avec Dieu. Plus que tout autre, Marie est avec les hommes.
Dans la grotte de Massabielle où elle apparaît pour la première fois à la jeune Bernadette, le 11 février 1858, Marie vient de la part de Dieu pour parler de Dieu.
Pendant près de cinq mois, Marie et Bernadette vont se rencontrer dix-huit fois. Et si Bernadette interroge souvent « la Dame » sur son identité, celle-ci ne lui révèlera son nom qu’au bout de plusieurs semaines : « Je suis l’Immaculée Conception ». C'est que, pour Marie, l'essentiel est ailleurs. Elle vient porter un message aux hommes, et ce message, c'est Dieu. Un Dieu qui se fait connaître dans le silence ; un Dieu qui ne promet pas le bonheur dans ce monde mais dans l'autre ; un Dieu qui reste toujours fidèle ; un Dieu qui invite à la conversion et à la pénitence ; un Dieu capable de pardonner toutes les fautes ; un Dieu qui trouve sa préférence dans les pauvres et les petits.
Pour porter ce message,
Dieu avait besoin d'un porte-parole totalement transparent, totalement désintéressée d'elle-même.
Ce porte-parole parfait, c'est Marie. La seule de toutes les créatures en qui il n'y aura jamais une faute même légère, une quelconque imperfection même furtive. Marie n'est que lumière, transparence, beauté, pureté absolue.
Mais cette messagère divine veut trouver à son tour une messagère humaine. Ce sera Bernadette, une « fille de rien » à la santé fragile, pauvre et peu instruite, mais dont la foi et l'audace sont taillées dans le roc. À cette fillette de 14 ans, des milliers de pèlerins vont bientôt emboîter le pas. Et c’est ainsi que depuis plus de 160 ans, des foules composées de pauvres pêcheurs et de pauvres malades suivent Bernadette à la Grotte.
À Lourdes,
comme à Bethléem il y a 2000 ans, c'est par Marie que Jésus vient à nous ; c'est par elle que le Ciel touche la terre. Assaillie par les pécheurs et les malades, la Vierge de Lourdes passe son temps à sourire à toutes leurs détresses ; elle s'emploie sans arrêt à rendre, à ceux qui l'ont perdue, la santé de l'âme. Quant aux malades, elle leur offre soit la grâce d'une guérison ou d'une amélioration, soit la grâce de l'acceptation. La souffrance, la Vierge sait ce que c'est ! N'est-elle pas la mère des douleurs et la reine des martyrs ? N'a-t-elle pas été, à cause de nous, la mère d'un condamné à mort ? Parce qu'elle a connu le martyre du cœur, la Vierge a une grâce spéciale pour consoler ceux qui souffrent ou du péché ou de la maladie, ou des deux à la fois. Marie est ainsi associée par son Fils, de la manière la plus intime qui soit, à son œuvre de miséricorde.
Depuis l'époque de Marie de Nazareth ;
depuis celle de Bernadette de Lourdes, la condition humaine n’a pas changé.
À vouloir chercher un salut sans Dieu, le cœur humain est toujours plus envahi par la solitude, la tristesse, le désespoir. C'est pourquoi le message de Lourdes demeure d’une indépassable actualité : cette humanité pauvre et pécheresse, Dieu l’aime ! C’est cette humanité qu’il a assumé dans sa condition terrestre et sur la Croix. C’est à cette humanité qu’il se révèle avec prédilection : « Heureux les pauvres de cœurs ! »
Fêter Notre-Dame de Lourdes, c’est fêter l’Évangile qui s’incarne à chaque époque et dans chaque lieu ; qui change les cœurs et transforme la vie de ceux qui l’accueillent.
Fêter Notre-Dame de Lourdes, c’est contempler la rencontre du Ciel et de la terre ; une rencontre qui porte le nom de « Marie », modèle de l’Église et du monde à venir.
Don François
Photo: Thibautchrre
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