Homélie du 29 octobre 2023
30ème dimanche du Temps Ordinaire – année A
Par Don François
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, et ton prochain comme toi-même
Chers frères et sœurs, voici une histoire vraie qui a eu lieu à seulement quelques mètres de la cathédrale, à une époque où Amiens ne s’appelait pas encore Amiens. Un jeune soldat qui n’était pas encore baptisé avait été touché dans son cœur par le Seigneur et brûlait d’un feu intérieur, d’un désir plus grand que tout : celui de devenir chrétien. Il s’agit de Martin, que nous connaissons à présent comme « saint Martin », véritable figure de la chrétienté. Il y a 1700 ans, Martin eut un geste que l’on aurait pu croire anodin, mais dont on se souvient encore aujourd’hui. Alors qu’il était à cheval, tout près du palais de justice actuel, Martin croisa un mendiant totalement dénudé et transi de froid. Comme tout soldat de l’Empire romain, Martin ne disposait pas librement de sa tunique, pas plus que de son cheval, de ses armes mais, poussé intérieurement, il partagea son manteau pour en revêtir le pauvre.
Ce geste tout simple, cette charité de saint Martin illustre l’unité des deux commandements que le Seigneur nous annonce aujourd’hui : l’amour de Dieu et l’amour du prochain. Martin a vu en son frère la présence de Dieu, il a vu le Christ souffrant. Et le soir même où il avait accompli cet acte noble et généreux, Martin fit un rêve dans lequel il vit le Christ portant cette même tunique. Il comprit alors cette phrase de l’Evangile : « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait. »
Dieu peut devenir agissant dans toutes les actions de notre vie, mais il faut pour cela lui donner la première place. Etre chrétien, c’est n’avoir aucune affection qui l’emporte sur l’amour de Dieu. A l’inverse placer l’amour du prochain, ou l’amour de soi-même au dessus de l’amour de Dieu nous conduit toujours à l’idolâtrie, sous les formes diverses du « familialisme », du nationalisme, ou d’un égoïsme mortifère qui isole et rend triste. Martin avait compris qu’être chrétien, c’est croire que Dieu est amour, c’est voir en l’autre l’image de Dieu, la part de divin qui se trouve en chacun, comme nous le dit le livre de la Genèse : « Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il les créa, il les créa homme et femme ».
Martin qui voulait être chrétien avait compris que cette image de Dieu en l’homme fonde entre l’homme et Dieu une certaine égalité qui permet, non pas une relation d’esclave, mais une relation d’amour et d’amitié. Cette image de Dieu en l’homme nous permet d’aimer de l’amour même de Dieu, cet amour qui va jusqu’au bout, qui va jusqu’au sacrifice de ses biens, jusqu’au sacrifice de sa vie. Quand l’homme aime Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit, il est capable des plus beaux sacrifices, des plus grands actes héroïques. Martin avait compris que l’amour d’un seul être, l’amour de Dieu par-dessus tout, pour toujours et sans retour, peut devenir le modèle qui inspire toutes nos relations d’amitié et d’amour, en particulier dans le mariage. Il est intéressant de voir que le monothéisme chrétien, l’amour d’un seul Dieu par-dessus tout, de toutes ses forces, a engendré la monogamie : l’amour d’un seul être pour toute la vie, sans se reprendre, de tout son cœur, d’un amour entier, car notre cœur est fait pour cela !
Pour illustrer les deux commandements d’aimer Dieu plus que tout et d’aimer son prochain comme soi-même, il me vient à l’esprit l’image de notre cathédrale :
Pour bâtir une cathédrale, un plan est nécessaire, une volonté, un rêve un peu fou auquel on va consacrer toute son énergie, toute sa force. Quel trésor de calcul et d’intelligence il a fallu déployer pour construire cet édifice ! Pour nous aussi un plan est nécessaire, et ce plan c’est l’amour de Dieu, en construisant sa vie sur Dieu, en voulant tout lui consacrer.
Mais ce plan ne serait rien sans les matériaux. Pour construire une cathédrale, il nous faut des pierres, des poutres et des vitraux. Et nous, nous avons besoin de l’amour du prochain. Mais la matière parfois nous résiste alors qu’elle est indispensable, comme pour monter un pilier de cathédrale. C’est à ce travail quotidien, pierre après pierre, que va se mesurer la réalité de notre amour. Il est beau de dire que l’on aime Dieu - il s’agit d’un beau plan de cathédrale - mais encore faut-il le prouver. Saint Jean nous dit dans l’Ecriture : « Celui qui dit aimer Dieu mais qui n’aime pas son frère est un menteur. »
Enfin, pour bâtir il faut un endroit où construire l’édifice. Et ce lieu, c’est nous-même. C’est en nous-même que va se réaliser l’amour de Dieu, l’amour du prochain, sur un terrain toujours un peu cabossé. Mais l’amour de Dieu va venir le niveler, l’aplanir. Il ne pourra pas s’édifier un juste amour de Dieu et un juste amour des autres s’il n’y a pas un humble amour de soi-même sous le regard de Dieu.
Alors aujourd’hui, chers frères et sœurs, demandons au Seigneur, l’architecte de notre vie, de nous donner l’audace, l’inventivité de l’amour ; un amour d’abord et toujours orienté vers Lui ; un amour qui puisse nous conduire vers nos frères, jusqu’au sacrifice ; un amour qui nous guérisse en particulier de cet égoïsme qui nous empêche d’aller vers Dieu et vers les autres. Soyons comme Martin : aimons comme Dieu aime, et aimons Dieu dans le prochain. Amen.
Homélie du 15 octobre 2023
28ème dimanche du Temps Ordinaire – Année A
Par Don Xandro
Le prix de la miséricorde
Cette parabole du festin des noces se prête à plusieurs interprétations, ou plutôt, elle suscite différentes manières de la recevoir en fonction des sensibilités, en fonction des époques aussi. Il y a 100 ans par exemple, il devait être assez courant qu’un prédicateur relève la terrible phrase finale de la parabole de Jésus : « Beaucoup sont appelés, mais peu sont élus ! », alors qu’aujourd’hui on imagine mal un prédicateur commencer par là... Ça y est, c’est fait !
Plus sérieusement, il faut reconnaître que cette parabole est paradoxale, on y trouve comme deux visages de Dieu.
-Un visage de colère, un visage dur : au sujet des invités de la noce qui n’ont pas répondu présent et qui ont tué les messagers leur apportant l’invitation, nous lisons que « le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et incendia leur ville ». Le roi qui invite aux noces de son fils, c’est bien sûr Dieu qui invite le peuple juif à ces noces messianiques dont nous parlait la première lecture. La ville incendiée fait d’ailleurs allusion à la destruction de Jérusalem par les Romains en 70
après JC. Mais il y a aussi cet invité de remplacement qui vient sans le vêtement des noces et qui est jeté « pieds et poings liés, dans les ténèbres du dehors », où « il y aura des pleurs et des grincements de dents ».
-Un visage de miséricorde et d’accueil universel : après le refus des premiers invités, il fait venir tout le monde, tous sont bienvenus « Tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce. » Et effectivement, les serviteurs du roi « rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvaient, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives ». Les mauvais, comme les bons ; cela nous rappelle l’exclamation du pape François aux JMJ : todos, todos, todos, tous, tous, tous sont les bienvenus dans l’Eglise.
Nous devons accepter qu’il y ait là deux visages de Dieu et donc comme deux visions de la foi chrétienne : ouverture et accueil maximal, mais aussi exigence radicale et dureté. Sans doute avons-nous une préférence. Aujourd’hui, j’y faisais allusion au début, nous préférons sans doute le Dieu de miséricorde et d’amour, l’accueil de tous... et nous avons tendance à ne pas trop insister sur l’autre aspect des choses.
Je veux bien, mais alors mesurons ce que cela signifie. Si nous voulons un Dieu d’amour et de miséricorde, si nous voulons être les serviteurs que ce Dieu envoie pour accueillir tous les hommes, sans discrimination, les bons comme les mauvais, nous ne pouvons exclure personne du champ de l’amour de Dieu, ni du nôtre. Il faut intégrer ce prix de la miséricorde pour tous. Il faut prendre conscience que professer un Dieu d’amour, qui aime tous les hommes, sans exception, cela veut dire que nous, ses serviteurs, nous sommes envoyés pour aller les chercher, les inviter, les accueillir. Sommes-nous prêts à cela ? La miséricorde, ça coûte !
Et c’est là qu’intervient la deuxième partie de la parabole. Une fois que l’on a dit que Dieu accueille tous les hommes, bons et mauvais, il y a comme un zoom sur un invité. On a parfois noté que la phrase finale, « beaucoup sont appelés, mais peu sont élus », ne collait pas très bien avec le récit qui nous laisse penser que sur toute la salle des noces remplie de convives un seul n’avait pas le vêtement des noces. Mais ce n’est pas comme cela qu’il faut le comprendre. En faisant un zoom sur cet homme, c’est tout simplement de chacun de nous dont parle Jésus. Quand dans une parabole il n’y a qu’un homme, au singulier, il faut se rappeler la mère de toutes les paraboles que le prophète Nathan raconte au roi David après son adultère avec Bethsabée et le meurtre de son mari Ourie : Nathan lui raconte une parabole au sujet d’un homme qui fait quelque chose de condamnable, et quand David s’écrie : « l’homme qui a fait cela mérite la mort ! » Nathan lui révèle : « Cet homme, c’est toi ! » (2 Samuel 12).
Cet homme sans le vêtement des noces, c’est toi, toi qui es venu ici au repas des noces de l’Agneau. Ne regardons donc pas les autres, ne nous comparons pas, mais posons-nous la question : moi qui suis là, à la Messe, est-ce que je porte le vêtements des noces ? Ou pour poser la même question autrement : est-ce que je fais partie seulement des appelés, ou aussi des élus ? Chacun de nous est renvoyé à sa conscience. Ai-je répondu à l’appel à la sainteté ? Dans la Bible, les élus sont ceux qui ont persévéré dans la foi à travers les grandes épreuves. Saint Paul utilise le mot élus pour dire saints. Alors faisons le lien avec la première partie de la parabole : suis-je prêt à aimer tout homme, y compris celui qui a commis l’indicible ? Mon cœur est-il aussi large que le cœur de Dieu ? Puis-je dire en toute conscience que je porte le vêtement des noces, ce vêtement immaculé de la sainteté ?
Avant de nous décourager, écoutons ce que nous dit l’Evangile : « Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ? » Le roi dit bien : « Mon ami ». Mais « l’autre garda le silence », il se mure dans son silence. Et ce n’est qu’à ce moment-là que la scène bascule et que le roi ordonne de le jeter dehors. Pourquoi a-t-il gardé le silence ? Par honte, par orgueil, par manque de confiance ? Rappelons-nous la parabole du fils prodigue : le fils reconnait son péché. Que fait le père ? Il dit aux serviteurs : « Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller ! » Il suffit de demander. Si nous n’y arrivons pas, s’il est trop difficile pour nous d’aimer comme Dieu aime, si cela est au-dessus de nos forces, demandons le vêtement des noces à Dieu, demandons-lui sa grâce. Nous qui sommes là au repas des noces de l’Agneau, mais peut-être sans le vêtement des noces, disons tout simplement : « Seigneur, je ne suis pas digne, mais dis seulement une parole et je serai guéri. »
Homélie du jeudi 12 octobre 2023
27ème semaine du Temps Ordinaire – année impaire
Par Don Antoine
Demandez, on vous donnera
Il est fort probable que certains parmi nous aient été déçus par la prière. Cela semble contredire l’Evangile lorsque l’on demande et que l’on n’obtient pas. Sans que cela soit forcément explicite, cette déception engendre peut-être un doute chez certains concernant la véracité de la Parole de Jésus dans l’Evangile.
Mais alors, l’Evangile serait-il faux ? Non, l’Evangile enseigne bien la vérité : celui qui prie obtiendra ce qu’il demande. Mais reconnaissons que le Seigneur n’a pas dit « demandez une seule fois et vous obtiendrez immédiatement ». Il nous invite à la persévérance dans la prière.
Comment prier en vérité ?
S’adresser au vrai Dieu
Soyons à l’écoute de la Parole de Dieu, soyons sans cesse en quête de savoir qui est ce Dieu Trinité, sinon nous risquons de nous adresser à de faux dieux. En nous tournant vers des idoles, ne soyons pas surpris de ne pas obtenir de réponse. La prière engendre nécessairement une relation à Dieu, un Dieu qui n’est pas figé dans une conception cérébrale, mais bien un Dieu vivant, capable de nous exaucer.
Se présenter en ami de Dieu
Si tel est le cas, cela signifie que nous cherchons à lui être d’agréable compagnie. Cela implique que nous le prions, mais aussi que nous voulons lui plaire par nos actions. Si notre vie tout entière est en contradiction avec la volonté du Seigneur, comment pouvons-nous dire que nous sommes les amis de Dieu ? Dans une telle situation, ne soyons pas surpris de ne pas être exaucés dans la minute !
Demander avec foi
Comme l’ami qui frappe fort à la porte, qui insiste, qui est convaincu d’obtenir gain de cause, notre prière doit être animée de cette même foi et conviction. Par ailleurs dans l’Evangile, à travers la parabole de la veuve importune, Jésus dit que la prière doit être répétée sans se lasser, jusqu’à ce que nous obtenions ce que nous attendons du Seigneur.
Accomplir la volonté du Seigneur
Dans la prière véritable, celle qui nous est donnée par Notre Seigneur, il est dit : Que ta volonté soit faite. Cela signifie que Dieu n’a pas à obéir à nos moindres désirs, ce n’est pas lui qui doit faire notre volonté, mais c’est nous qui devons demander au Seigneur quelle est sa volonté. Recherchons les choses d’en-haut, demandons ce qui est le plus important selon la volonté de Dieu : que nous soyons remplis de l’Esprit Saint, afin que nous soyons saints.
Demander les vertus théologales
Dans notre prière quotidienne, avant de réclamer des biens matériels faisons appel à l’Esprit Saint, demandons les vertus théologales pour obtenir la sainteté. En demandant la Foi, l’Espérance et la Charité, nous demandons en même temps la capacité de prier en vérité, de sorte que nous obtenions des réponses à notre prière.
Demander la persévérance finale
Comme les saints nous l’enseignent, il nous faut également demander la vertu de la persévérance finale afin que notre dernier souffle soit en union avec Dieu. Ainsi nous serons remplis de l’Esprit Saint et pourrons bénéficier du Royaume de Dieu, de cette récompense céleste que le Seigneur a promis à ceux qui mettent leur confiance en Lui.
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, amen.
Homélie du dimanche 1er octobre 2023
Par Don François
Quel est le pas que je dois faire aujourd’hui ?
Nous venons d’entendre une parabole évoquant un père qui demande à ses deux fils d’aller travailler à sa vigne : le premier tout d’abord refusa, puis se repentit et y alla ; le second accepta, mais finalement n’en fit rien. Voilà une scène classique qui peut être vécue dans bien des familles, par exemple lorsque les enfants trainent des pieds pour obéir à leurs parents.
Mais pourquoi est-ce si difficile de faire la volonté de quelqu’un d’autre, d’un parent, d’un conjoint, d’un supérieur, d’un maître d’école ? Peut-être nous imaginons-nous que l’autre nous connaît mal, en tout cas moins bien que nous-mêmes, ou qu’il souhaite notre malheur ? Peut-être nous arrive-t-il de penser que Dieu lui aussi ne veut pas notre bonheur, mais le sien ? Il est difficile de faire la volonté de l’autre, y compris la volonté de Dieu, car nous voulons bien souvent être autonomes et indépendants et ne dépendre de personne.
Quand le père dans la parabole invite ses fils à venir travailler à sa vigne, il attend une récolte, il attend que l’on fasse produire du vin à cette vigne, ce vin qui réjouit le cœur de l’homme. Le Père veut que nous portions du fruit, c’est-à-dire que nous déployons tous nos talents, toutes nos capacités dans notre vie quotidienne, tous nos dons aussi : les dons de l’Esprit Saint que sont la paix, l’amour et la joie.
C’est cela la sainteté. Ce n’est pas être parfait, ce n’est pas atteindre un « niveau » ; mais bien plutôt être toujours en chemin vers Dieu et vers les autres, prendre chaque jour le chemin de la vigne pour lui faire porter du fruit. Et pour obtenir des fruits, un labeur spirituel et humain est nécessaire :
Faire un pas vers Dieu, dans la prière
Il s’agit d’aller à la source de l’Esprit Saint pour en cueillir tous les fruits. L’important est le pas que nous allons faire et non le résultat : si nous ne prions pas le matin, prions une minute ; si nous prions déjà, lisons la Parole de Dieu avant d’aller à la messe ou prenons un moment de cœur à cœur avec le Seigneur dans l’adoration par exemple.
Faire un pas vers l’autre
Cette démarche n’est pas toujours évidente, particulièrement avec nos proches, par pudeur parfois, mais bien souvent à cause de notre orgueil et de notre amour propre. Qu’il est difficile de faire le premier pas ! Pour y parvenir prenons exemple sur Jésus, comme le dit saint Paul dans sa lettre aux Philippiens :
Ayez en vous les dispositions qui sont dans le Christ Jésus : ayant la condition de Dieu, il ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers.
Le chemin qui fait grandir est le chemin de l’humilité et de l’obéissance, et il n’est pas facile ! Quand on croit être dans son bon droit, que l’on est persuadé d’avoir raison, l’orgueil résiste en nous et nous empêche de faire le premier pas, une seule solution, regardons Jésus sur la Croix, Lui qui n’a commis aucun péché et qui s’est fait serviteur.
Alors, chers frères et sœurs, demandons-nous : « quel est celui vers qui je dois faire un pas ? » Peut-être un membre de ma famille, un collègue de travail. Mais pour faire ce pas vers l’autre, je dois peut-être faire un pas vers Dieu, dans la prière, pour qu’il me redonne le courage d’aller à la vigne.
Amen.
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