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Homélies de Février et Mars 2025

  • saint Jean-Baptiste
  • 28 avr.
  • 15 min de lecture

Dernière mise à jour : 1 mai





Extrait de l'homélie de Don Régis,

Le 16 mars 2025, 2e dimanche de Carême, année C


« Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! »


Aujourd'hui, la liturgie nous amène dans la montagne où Jésus s’adresse à son Père. Au moment où il priait, le ciel s’ouvrit, une colombe apparut, une voix retentit. Jésus accueille la Parole du Père.

Nous aussi nous avons besoin de prier. La prière nous met sous le regard de Dieu, elle nous fait accueillir son amour, et Jésus a commencé par cela.


La prière est nécessaire pour se laisser saisir par la Parole de Jésus. Humainement, nous ne pouvons pas suivre le Christ si nous n’avons pas l’aide de Dieu. Intellectuellement, nous ne pouvons pas accepter la Croix. Et pourtant Jésus nous demande le contraire et le Père nous dit : « écoutez-le ! »

Pour écouter vraiment Jésus, il faut encore une fois passer par la prière. Sans elle, on ne sera pas travaillé intérieurement, on n’aura pas la capacité de saisir sa Parole et de suivre le Christ.

La prière se vit en étant acteurs, mais aussi en étant à l’écoute, en se mettant en présence de Dieu tout simplement. Si nous ne lui laissons pas ce temps, Dieu ne peut pas travailler notre coeur en profondeur.


Que ce temps du Carême nous aide à donner chaque jour du temps au Seigneur. Offrons-lui quelques minutes de silence, juste pour être en sa présence, pour vivre ce temps de désert avec Lui.

Saisissons ces moments de prière que le Carême nous offre comme un temps privilégié, pour accueillir l’amour que Dieu a pour nous, pour discerner sa volonté, pour résister à la tentation et pour se laisser travailler intérieurement afin de le suivre.

Expérimentons la puissance de la prière !




Homélie de Don Paul Préaux, modérateur général de la Communauté Saint-Martin

Le 9 mars 2025, 1er dimanche de Carême


« Dans l’Esprit, il fut conduit à travers le désert où il fut tenté » (Lc 4, 1-2)


Les tentations de Jésus diffèrent des nôtres sur un point essentiel : lorsque nous sommes tentés, nous les humains, le péché trouve toujours en nous une secrète connivence, parce que notre liberté est blessée. A la différence de Jésus, nous avons été blessés, fragilisés par le péché. L’ennemi, le diabolos, le diviseur nous attaque insidieusement sur nos brèches intérieures, sur notre faiblesse, sur nos complicités avec le mal.

Concernant Jésus, sa liberté d’homme était à ce point en harmonie avec le vouloir du Père qu’une révolte ou un refus étaient proprement impensables. En tout il s’est voulu semblable à nous ; en tout sauf le péché. C’est l’une des facettes de son mystère, du mystère de sa personne de Fils de Dieu, vrai Dieu et vrai homme.

Dès le début de son ministère Jésus se trouve confronté avec les forces du mal. Dès le début il a été victorieux ; il sera vainqueur également lors de l’assaut final, son agonie et sa passion.


L’Évangile fait le lien entre ces deux extrémités. Nous lisons en effet, après la troisième tentation : « Ayant épuisé toute tentation possible, le tentateur s’éloigna de lui jusqu’au moment fixé », ce moment auquel Jésus fera allusion lorsqu’on viendra l’arrêter au jardin des Oliviers : « C’est maintenant votre heure ; c’est le pouvoir des ténèbres » (Lc 22, 53).

Entre les tentations au désert et la tentation de Gethsémani, Jésus n’a cessé de combattre les forces du mal et de les vaincre par ses guérisons et ses exorcismes ; et les trois tentations du désert renvoient à trois types d’action et d’influence que Jésus a refusés toute sa vie :

1/ « Si tu es le Fils de Dieu, ordonne à cette pierre de devenir du pain »… ce serait la religion de l’abondance, mais d’une abondance sans Dieu. « Ce n’est pas seulement de pain que l’homme doit vivre ». Lorsque ses disciples lui font remarquer qu’il n’a même pas pris le temps de manger, il rétorque : « Ma nourriture, c’est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre » (Jn 4, 34). Derrière le désir de consommer, Jésus nous apprend à découvrir le désir de relation qui nous habite : avec l’autre, avec Dieu.

2/ « Tu auras la gloire de tous les royaumes ! »… ce serait la religion ou un messianisme de puissance. Après le « toujours plus », c’est maintenant le « toujours plus haut ». L’être humain se découvre habité par le désir de dominer, de commander, d’imposer, de s’imposer, d’exercer un pouvoir, de l’influence. Ce désir s’appuie sur un désir fondamental, très bon en soi : mettre ses talents au service des autres, accomplir avec conscience et responsabilité sa mission. Mais la difficulté est que ce désir de mettre au service des autres nos talents peut se pervertir en désir de briller pour soi-même, en désir de gloire.

3/ « Jette-toi en bas, les Anges te sauveront ! » ... ce serait une religion du prestige. Après le désir de consommer et de dominer, vient le désir de se fabriquer des émotions fortes, de s’étourdir, créer une religion du spectacle.

Or, dans le projet de Dieu, la seule puissance de Jésus doit être le rayonnement de la vérité et de l’amour dans le respect de soi-même et des autres. Face à ces désirs qui nous dispersent et nous avilissent, Jésus nous enseigne que le seul risque vraiment noble, c’est de donner sa vie par amour. Dans ce cas, on brûle, mais sans se consumer, comme le buisson ardent de la révélation à Moïse au Mont Sinaï. Car le feu est alors celui de l’amour qui vient de Dieu. Ce feu brûle assurément, mais sans dévorer ni détruire, sans jamais semer la mort.


Chers frères et sœurs, comment sortir victorieux de ces trois séductions de l’abondance, du pouvoir et du chantage à l’amour de Dieu ?

L’exemple de Jésus nous fait tourner le dos à ces tentations. Parce que nous sommes baptisés, l’Esprit Saint nous donne la force pour renoncer à miser sur l’aisance, sur la puissance, sur le sensationnel, et pour entrer dans la victoire de Jésus. Nous imitons sa liberté.

C’est tout le sens de notre Carême :

• Vivre à fond, et pas seulement de pain ;

• Adorer Dieu seul, en lâchant devant lui toute volonté de puissance ;

• Aimer Dieu avec suffisamment de gratuité pour cesser de le mettre à notre service.


Comment lutter contre les tentations ?

- Fuir les occasions du péché !

- La prière, « veillez et prier pour ne pas entrer en tentation »

- L’ascèse qui est une pratique de l’entrainement spirituel : sans ascèse, il est difficile de sortir de nos mauvaises habitudes, de notre confort, de notre mollesse.

Bon Carême à tous !




Homélie de Don François,

Samedi 8 mars 2025


« Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu’ils se convertissent »


Dans l’Evangile, Jésus guérit souvent de nombreux malades et il nous dit qu’il y a une maladie plus grave encore que la maladie physique, qui est celle de l’âme.

Reconnaitre que nous sommes malades, c’est reconnaître que notre état initial est celui de la santé. Dieu, qui nous a créés par amour, à son image et à sa ressemblance, ne nous a pas crées malades.

Le péché détruit en nous cette ressemblance avec Dieu, il nous déconstruit. Chaque fois que je commets le mal, je m’affaiblis.

La première illusion, c’est de croire que le péché nous rend libres, qu’il nous fait goûter à plus d’expériences, que nous serions un peu plus vivants. Mais c’est l’inverse, par le péché, notre santé s’affaiblit, nous nous isolons, en nous coupant de Dieu qui est la source de notre bonne santé, et notre vie se désagrège.

Tous les médecins vous diront que le principal, c'est de vouloir guérir. Ne pas le vouloir est la seule chose qui peut empêcher le médecin d’agir. C’est aussi vrai du péché.

Certains péchés sont moins visibles : froideur, indifférence, jugement, jalousie, égoïsme. Extérieurement, cela se voit peu, on croit pouvoir vivre avec, mais cela nous détruit. Il nous faut revenir à la santé : quand Dieu habite vraiment notre âme et notre corps. Pour cela, le divin médecin nous prescrit une quarantaine, c'est le Carême, avec des médicaments à prendre 3 fois/jour : la prière, le jeûne et l’aumône.. Mais Dieu ne fait pas que prescrire, il se donne lui-même à nous pour nous guérir de l’intérieur dans l’Eucharistie.

Demandons au Seigneur qu'il nous aide à prendre davantage conscience de notre maladie, afin qu’il puisse nous guérir : Seigneur, viens toi-même rendre la santé à mon âme !



Homélie de Don Régis,

Le 5 mars 2025, Mercredi des Cendres

Entrée en Carême


« Ton Père qui voit dans le secret te le rendra »


Aujourd’hui commence le Carême, temps pour nous convertir, mais aussi pour nous réconcilier avec le Seigneur. Dieu, qui est plein d’amour, est blessé lorsqu’il voit notre indifférence, lorsque nous fermons nos oreilles à sa Parole, que nous faisons du mal aux autres. Dieu nous propose sa grâce, mais il voit que nous ne la saisissons pas.

Il y a des efforts que nous savons devoir faire mais que nous repoussons. C’est à présent le moment de chercher à ouvrir notre cœur à l’amour que Dieu a pour nous, à chercher aussi à réparer pour nos manques et nos péchés habituels.

Chez les Juifs, il y avait 3 pratiques que l’Eglise a gardées, et que le Christ a donné dans l’Evangile : prier, jeûner et faire l'aumône. Jésus nous dit de le faire dans le secret, non pas pour que cela reste dans le domaine de la pensée, mais au sens où c’est vraiment Dieu qui va mesurer les actes ce que nous allons poser.


     La 1e pratique à garder durant ce temps du Carême est la prière. Elle est essentielle à la vie de notre âme : prière commune ou prière personnelle. Tournons-nous vers la Parole de Dieu, accueillons sa présence, avec des points d’effort, comme la ponctualité à la Messe par exemple. Soyons attentifs. Pensons au chemin de Croix le vendredi. Plus personnellement chez nous, accordons gratuitement du temps au Seigneur, sans forcément exprimer de demande, mettons-nous simplement en sa présence ! Ainsi notre lien avec Dieu sera plus fort.


     Le jeûne est le fait de se priver, de nourriture en premier, mais aussi de toutes nos dépendances envers ce monde terrestre. La nourriture a tout de même une place particulière dans la vie spirituelle, optons pour la tempérance et cherchons à maitriser notre appétit. On va éviter par exemple de grignoter, remplacer un repas par une collation le vendredi, enlever certains aliments comme le beurre, le vin ou le sel. N’oublions pas que si c’est un jeûne, il y aura un manque. En mortifiant notre corps, en dominant nos passions, nous pourrons ainsi plus facilement nous tourner vers Dieu. L’Eglise nous propose l’abstinence du vendredi et de manière personnelle, en fonction de notre âge, de notre état de santé, nous pouvons choisir de jeûner davantage. Pensons également aux écrans, par lesquels nous laissons le monde venir à nous constamment.


     L’aumône est une manière très concrète de laisser de la place aux autres. Quelle charité allons-nous vivre durant ce Carême ? Ce peut être une charité à vivre en commun, comme la maraude, mais il y a aussi ceux que nous côtoyons tous les jours, et avec qui nous manquons de patience, de délicatesse. Et si nous profitions du Carême pour faire ces efforts-là : un vrai sourire le matin, un service rendu, une manière très concrète de vivre la charité.


Jésus parle de récompense pour ceux qui le vivent de tout leur cœur, il nous comblera de ses grâces et de ses bénédiction. Notre lien à Dieu sera plus beau, plus fort et sans doute que notre âme trouvera une joie et une paix parfaites.

Que le Seigneur nous aide à vivre ces 40 jours avec lui, en prenant des résolutions dès aujourd’hui !




Homélie de Don Régis,

Le 23 février 2025, 7e dimanche du Temps Ordinaire, année C

Journée des fiancés à Notre-Dame


"Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient. À celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre joue."


Lorsque l’on comprend la signification de ces paroles, on cherche comment cela peut se traduire concrètement par des actes. L’amour du prochain bien souvent s’arrête à ceux qui nous font du mal. Et pourtant aujourd'hui Jésus nous demande d'aimer nos ennemis, car des ennemis, nous en avons tous, puisque nous sommes tous pécheurs !

Cette demande de Jésus n’implique pas que nous ayons systématiquement des sentiments pour les autres. Ne réduisons pas toujours l’amour du prochain au niveau des sentiments, Aimer, c’est d’abord ne pas laisser entrer en son coeur la haine, la violence, la rancune, le désir de vengeance.

Pour illustrer cela, l’image que Jésus prend est de tendre l’autre joue à celui qui nous fait du mal. Il ne s’agit pas là d’un signe de faiblesse. C’est une manière de vivre très concrètement cette parole, en cherchant à aimer jusqu’au bout.

Détester, haïr, se venger est à notre portée. Il suffit d’écouter les sentiments de notre cœur lorsque nous sommes en colère et de les laisser se déployer. C’est une pente qui permet d’accomplir notre volonté, mais pas celle de Dieu. Aimer demande davantage de force et de courage !


Prenons exemple sur Jésus. En apprenant qu’on cherchait à s’en prendre à sa vie, Jésus a évité de rentrer dans Jérusalem. Ne croyez pas que les chrétiens doivent s’exposer pour prendre des coups. Mais parfois, en cherchant à aimer, il est possible qu’il y ait une confrontation, et c’est ce qu’il se passe pour Jésus. On va finir par mettre la main sur lui, on va lui faire un procès pour le condamner à mort, on n’hésitera pas à prendre de faux-témoins et à un moment, pendant ce procès, avant qu’on le présente à Pilate, un des soldats du temple lui donnera justement une gifle.

Que fait Jésus ? Il lui demande : "Pourquoi me frappes-tu ? Si j’ai fait quelque chose de mal, dis-le moi !" Cela montre non seulement que Jésus ne cherche pas à se venger, mais également qu’il va faire usage de la parole qui vient mettre de la raison dans la relation.

Voilà un exemple à suivre au sein des couples, vous qui vous préparez au mariage ! Mais quand malheureusement la parole n’a pas pu délivrer les cœurs, c'est là qu’il faut continuer d’aimer jusqu’au bout. Et c’est ce que fait Jésus en mourant sur la croix et en s’offrant pour ceux qui le persécutent. "Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font". Le Christ intercède pour ceux qui lui font du mal. Il continue de tendre la joue. Quand on aime, on se rend vulnérable, c’est inévitable !

Avec un collègue, un voisin, après une dispute, si on décide le lendemain de lui dire bonjour, de lui sourire - alors qu'on aurait de bonnes raisons de lui en vouloir - c’est une manière de tendre la joue. Cela peut faire évoluer la relation et si ce n’est pas le cas, nous aurons au moins gagner le fait de ne pas avoir laissé le poison de la haine entrer dans notre cœur. Si nous aimons comme cela, Jésus nous dit que nous sommes vraiment des fils et filles de Dieu. et nous restons habiter par son amour.

Dites-vous bien que les paroles que Jésus nous donne sont toujours difficiles à vivre, parce qu’elles sont exigeantes, et le domaine de la charité est bien le plus exigeant qui soit. Mais si Jésus nous le demande, il nous donne aussi la force de vivre cela avec lui.


Demandons au Seigneur de mener le bon combat, non pas un combat contre les autres - même s’il y a toujours l’exigence de la vérité - mais d’abord un combat contre nous-mêmes pour ne pas laisser la haine, la rancune remplir notre cœur et pour que nous cherchions toujours à aimer jusqu’au bout !



Homélie de Don Régis,

Le 9 février 2025, 5e dimanche du Temps Ordinaire, année C


« Laissant tout, ils le suivirent »


Dans l’Evangile de saint Luc que nous entendons, Jésus est au début de son ministère public et n’a pas encore appelé ses Apôtres. Disciple de Jean le Baptiste, Simon-Pierre a entendu parler de Jésus et fait partie de ceux qui commencent à l’écouter, il l’a même accueilli chez lui. Mais en parallèle il a son métier de pêcheur qu’il exerce sur le lac de Génésareth avec son frère André, et ses associés Jacques et Jean.

Jésus continue d’enseigner et les foules se déplacent avec lui. Pierre revient épuisée d’une nuit de pêche lorsque Jésus s’approche pour lui demander de monter sur sa barque. Il propose à Pierre d’entrer dans sa vie et cela suppose qu'il lui ouvre son cœur.


Puis vient une demande incongrue de Jésus : « Maintenant avance au large pour jeter les filets ».

Surpris par cette demande, Pierre fait une objection : « nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre », mais se ravise: « mais, sur ta parole, je vais jeter les filets ».

Nous aussi, nous pouvons avoir des objections, mais comme Pierre nous devons dire : sur ta parole, je vais faire ce que tu me demandes.

Sur cette Parole, Pierre va repartir et là, c’est l’abondance, les filets sont pleins, il est même nécessaire de rappeler Jacques et Jean.


La parole de Jésus est efficace, Pierre a eu raison de lui faire confiance. A ce moment-là, Jésus entre vraiment dans son cœur, sa parole prend toute la place. Pierre mesure alors que Jésus est bien plus grand que lui, il a une puissance telle qu'il peut commander aux éléments. Réalisant le fossé qui se trouve entre la grandeur, la puissance de Jésus et sa propre petitesse, Pierre tombe à genou.


Si nous prenons conscience de la sainteté du Seigneur, nous ne pouvons que réaliser notre indignité et tomber à genou. C'est le sentiment qu’il nous faut avoir lorsque nous venons communier « Seigneur, nous ne sommes pas dignes » et alors c’est lui qui nous relève, comme il relève Pierre : « tu seras pêcheur d’hommes ».

Jésus passe par Pierre, il lui accorde sa confiance. Notre vie aussi peut être féconde grâce à la Parole de Dieu,

Alors il nous faut toujours poser un acte de confiance en Dieu, nous savoir indignes, mais avancer avec une certaine crainte et nous émerveiller de voir qu’il nous choisit, qu’il nous aime et qu’il veut passer par nous.




Homélie de Don Régis,

Dimanche 2 février 2025

Fête de la Présentation de Jésus au Temple et de la Purification de la Vierge Marie


  "Lumière qui se révèle aux nations

et donne gloire à ton peuple Israël."


Le temple à Jérusalem est un lieu très important pour le peuple Juif, c’est le lieu de la rencontre avec Dieu. Bien sûr que c'est dans le coeur que la rencontre avec le Seigneur se fait, mais le temple permet cette rencontre. Il en va de même pour nous, il est toujours possible de rencontrer Dieu dans notre chambre, mais en venant à la messe, notre lien à Lui, notre cœur à cœur sera plus fort.

Il est aussi vrai que ce n’est pas simplement en assistant à la messe, qu’on va forcément être plus proche de Dieu, il nous faut y mettre tout notre coeur. C’est parce qu’on vient pour le rencontrer, qu’on prépare son cœur, qu’on se dispose à entendre sa Parole, à faire Sa volonté, à lui dire qu’on l’aime, à accueillir son amour, que notre cœur va se transformer, l’union avec le Seigneur sera alors plus forte.

La Vierge Marie et saint Joseph vont au temple pour accomplir ce que la Loi de Dieu prévoyait, à savoir une purification pour les femmes qui avaient mis au monde un enfant - 40 jours après la naissance d'un garçon - ce qui explique cette date du 2 février, 40 jours après le 25 décembre.


En même temps que la purification de la maman a lieu la présentation de cet enfant premier né au Seigneur, en référence à l’épisode du massacre des saints innocents. Ce rituel, Marie et Joseph l’ont accompli, ils y ont mis tout leur cœur et ont vu une occasion de s’approcher encore davantage du Seigneur. Et c’est comme cela que le Seigneur a accompagné la Vierge Marie dans toutes ses étapes auprès de son Fils, jusqu’à la Croix.

Comment la Vierge Marie aurait-elle pu vivre une étape si grande si elle n’était pas disposée dans son cœur à accueillir la volonté de Dieu, à faire Sa volonté ?

On voit d’ailleurs dans l’Evangile que Dieu est prévenant. A travers le prophète Syméon, Dieu prévient Marie qu’un glaive va transpercer son cœur, que son fils Jésus sera signe de contradiction. Il est la lumière qui vient éclairer toutes les nations, tous les cœurs, mais parce qu’il vient tout éclairer, certains vont refuser cette lumière. Ainsi préparée, la Vierge Marie va pouvoir suivre son fils jusqu’au bout.

Cette fête de la Présentation au Temple nous montre qu'auprès de Dieu, nous pouvons avoir les grâces nécessaires pour avancer jour après jour, pour rester unis à Lui. Mais si nous ne sommes pas attentifs, nous pouvons nous arrêter en route, parfois chuter dans notre cheminement. Comme la Vierge Marie, accompagnons le Christ jusqu’au bout en accueillant tout du Seigneur.


Dans notre vie de prière, bien souvent nous ne remercions Dieu que pour ce qui nous convient. Or, il nous faut aller plus loin, accueillons tout ce que la vie nous donne, même ce qui peut nous contrarier. Car si nous n’accueillons pas tout, nous n’accueillerons pas la grâce que Dieu veut nous donner même dans les épreuves.

La Vierge Marie n’a pas choisi d’être mère mais elle a accueilli cet enfant, et toute la grâce qui va avec. Pensons à ces parents qui ne désirent pas l’enfant à naître, mais qui l’accueillent malgré tout, ainsi ils accueillent la grâce qui va avec. C’est important pour eux, c’est encore plus important pour l’enfant ! Savoir accueillir est la première démarche.

En présentant son enfant, la Vierge Marie a accepté que le Seigneur fasse Sa volonté sur son enfant. Si elle ne l’avait pas fait, peut-être n’aurait-elle pas consenti à ce que son fils puisse donner sa vie par amour pour nous, elle n’aurait pas pu unir son cœur au sacrifice qu’a fait Jésus. Mais parce qu’elle a déjà offert son enfant, elle a pu aller jusque là.

Accueillir, offrir, c’est ce que le Seigneur nous invite à vivre ici dans sa maison, aujourd’hui, avec Lui ! Alors, présentons Lui nos vies, accueillons tout ce qui vient nous contrarier pour y consentir, et à l’offrir au Seigneur, ainsi nous pourrons avec Lui continuer d’avancer sur un chemin de lumière.


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