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Homélies de Septembre et Octobre 2024

  • saint Jean-Baptiste
  • 17 mai 2024
  • 9 min de lecture

Dernière mise à jour : 1 mai

Extrait de l'homélie de Don Régis

Le 27 octobre 2024, 30e dimanche du Temps Ordinaire, B


 « Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! »

 « Va, ta foi t’a sauvé. »


Aujourd'hui, dans l’Evangile de saint Marc, il est dit que Jésus sort de Jéricho. Située à l’est de Jérusalem, il s’agit d’une ville fortifiée que le peuple juif a dû traverser pour rejoindre la Terre Promise.

Jésus se dirige vers Jérusalem, Il va vers le Père, rien ne peut le retenir.

Puis il y a cet homme, Bartimée, un aveugle qui mendiait. La foule l'empêche d’accéder à Jésus. Assis au bord du chemin, il va donner de la voix pour interpeler Jésus. La foule elle-même est obligée de s’arrêter. Jésus s’approche, un dialogue s'instaure.

Aujourd'hui, la foule, ce peut être les chrétiens, ceux qui vivent un entre-soi, contents d’être ensemble et qui ne s’ouvrent pas à ceux qui viendraient.

Les murailles, ce sont aussi et surtout, ceux qui se détournent du Christ, qui veulent nous empêcher d’aller à Lui. Il nous faut alors crier vers le Seigneur, afin d’entrer en relation avec Lui.

Alors que le Christ l’appelle, Bartimée laisse tomber son manteau qui le protégeait du froid et du regard des autres.


Parfois nous n'osons pas aller vers le Christ, à cause de nos misères, de notre faiblesse humaine, de nos péchés qui finissent par ne faire plus qu’un avec nous, au point qu’on ne trouve pas la force d’aller vers le Seigneur.

Essayons de mettre une distance entre nos misères et ce que nous sommes, pour en être libéré. Nous aussi, laissons tomber notre manteau, laissons-nous regarder par le Christ !

Jésus demande à Bartimée de préciser sa demande. A notre tour, entrons en dialogue avec le Seigneur, et nous serons éclairés sur le sens et la nécessité de nos demandes.


La prière ne consiste pas à chercher la meilleure place, elle consiste au contraire à faire tomber les murailles, pour pouvoir suivre Jésus, pour pouvoir partager l’amour qu’Il a pour nous, pour goûter à la Vie éternelle.

Que le Seigneur nous donne de vivre cela dans la prière tout au long de la semaine !




Homélie de Don Xandro,

Le 13 octobre 2024, 28e dimanche du Temps Ordinaire, B


« Une seule chose te manque :

va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel.

Puis viens, suis-moi. » Mc 10, 21


Elle est saisissante, elle est poignante cette scène de l'Evangile, un homme juste et religieux animé d’un grand désir de la Vie éternelle vient se prosterner au pied de Jésus pour lui demander ce qu’il doit faire pour être sauvé.

Situation parfaite : quelqu’un vient avec un authentique désir religieux d’obtenir la Vie éternelle, et Jésus lui rappelle les grands commandements de l’Ancien Testament. Comble de tout, l’homme répond qu’il a observé toutes ces exigences depuis sa jeunesse. Il est irréprochable, "alors Jésus pose son regard sur lui et il l’aima". Mais une seule chose lui manque : "va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres et suis-moi. Et l’homme s’en alla tout triste car il avait de grands biens".

Dans la tristesse de cet homme qui se sent incapable de faire ce pas de plus, de tout vendre, nous avons la rupture entre l’Ancien et le Nouveau Testament, la fracture entre la religion et la foi.


L’Ancien Testament, c’est la Loi, les commandements, c’est le monde qu’habite cet homme juste et religieux. Il fait ce que sa nature lui commande, il vit pleinement la religiosité humaine. La religion est naturelle à l’homme, c’est ce besoin de reconnaître au-dessus de nous un principe transcendant, quelqu’un qui est à l’origine de tout, à qui nous rendons un culte, et ce partout dans le monde. C’est aussi la réponse au besoin de codifier sa vie selon des exigences morales.

Mais voici qu’arrive Jésus-Christ, commence alors le règne de la foi, qui suppose de tout miser sur Jésus. La foi suppose ce pas de plus qui fait lâcher les sécurités et encourir un risque, comme saint Paul sur la route de Damas.


Je crains que nous soyons nombreux à ne pas être encore entrés dans la foi. Jésus nous laisse libres ! Nous vivons dans la religiosité, mais peut-être n’avons pas encore fait le pas de la foi. Dans la foi, nous quittons le simple niveau de la nature, la nature humaine qui est religieuse, pour nous lancer dans ce que l’on appelle le sur-naturel.

La religion suppose qu’il y ait une distance infinie entre Dieu et nous, c’est le fondement même de l’attitude profondément religieuse : Dieu est Dieu et nous ne sommes que ses créatures.

Et voilà que Jésus vient et Il pose son regard sur nous, Il nous aime et nous propose, non pas simplement l’adoration religieuse, mais l’intimité amoureuse. Il nous propose de nous entraîner jusqu’au Ciel, Il nous propose une vie qui va laisser derrière elle toute sécurité humaine.


Ce passage de la religion à la foi, de l’Ancien au Nouveau Testament, nous est proposé de manière personnelle. Jésus nous demande, non pas de tout vendre, mais de faire le saut de la foi, de lâcher quelque chose, quelque chose qui ressemble à une mort, ce trou de l’aiguille par lequel il nous faut passer et qui fait peur : peut-être un métier, une relation, des biens matériels, une manière de penser, une bonne réputation, la respectabilité aux yeux du monde, un confort de vie, une aisance…


Alors, ne soyons pas comme l’homme de l’Evangile, ne soyons pas témoins les uns des autres de cette tristesse qui le caractérise, lui qui a observé les commandements, qui a été juste, bon et religieux et qui pourtant reste au seuil de la Vie éternelle, car il n'a pas voulu faire ce pas de plus, il n'a pas osé tout lâcher pour suivre le Christ.

Aujourd'hui, le Seigneur nous dit :

Suis-moi, passe par le trou de l’aiguille, accepte de mourir, pour que je puisse te donner la Vie éternelle que tu désires.

Amen.




Homélie de Don Régis,

Le 6 octobre 2024, 27e dimanche du Temps Ordinaire, année B


« Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »

Mc 10, 9


L’Evangile de ce dimanche nous permet de nous pencher sur la question du mariage. On demande à Jésus, s'il est possible de revenir sur cette union, et si oui, sous quel motif.

Jésus ne va pas entrer dans toutes ces questions, il veut nous éclairer sur le sujet et nous demande d'accueillir le regard de Dieu sur le mariage avant de nous interroger sur toutes les situations particulières ou délicates, auxquelles les hommes peuvent être confrontés.

Jésus nous ramène à l’origine, en Dieu Trinité, il y a un amour qui se vit de toute éternité ; ce qui fait que lorsque Dieu crée l’homme et la femme, il met en leur cœur cette capacité d’aimer qu’il y a en Lui et le désir d’être aimé.

L’amour vécu entre un homme et une femme dit quelque chose de l’amour qui est en Dieu, un amour qui demande l’exclusivité. Le mariage ne peut se comprendre qu’à la lumière de la Parole, il ne peut se vivre qu’avec l’aide et la grâce de Dieu.

Voyons dans le sacrement du mariage une occasion de vivre avec une intensité particulière, une force extraordinaire, une expression toute spéciale, la beauté et la grandeur de l’Amour.

N’oublions pas que lorsque Dieu demande quelque chose, Il donne toujours son aide pour que cela puisse se réaliser dans le temps. Alors, pour ceux qui ont la grâce d’avoir reçu le sacrement du mariage, puisez bien dans le cœur de Dieu cette force d’aimer l’autre, de vous donner à l’autre, d’accueillir son amour, car Dieu, qui vous a donné cette grâce au moment de votre mariage, continue de vous la donner dans le temps.



Homélie de Don Régis,

Le 22 septembre 2024, 25e dimanche du Temps Ordinaire, B


"Le Fils de l'homme est livré aux mains des hommes"


Aujourd'hui dans l'Evangile de saint Marc, Jésus traverse la Galilée, en direction de Jérusalem. Le Christ a rassemblé des foules, et certains pensent qu'Il aura sans doute une place particulière. Alors, ils s’imaginent déjà accomplir telle ou telle tâche à ses côtés. Sans doute, passent-ils par un temps de comparaison pour définir quel est le plus grand.

Cette conversation tombe mal à propos, alors que, juste avant, Jésus avait dit aux Apôtres, de manière confidentielle, ce qu’il allait vivre à Jérusalem : Il allait être livré, mis à mort et ressuscité. Jésus s’est confié à eux et Il attendait qu’ils accueillent cette parole. Il interrogea alors les Douze et, afin de changer leur cœur en profondeur, Il leur dit :

"Celui qui veut être le plus premier,

qu’il soit le dernier de tous ET le serviteur de tous !"

Dans une société et à une époque où la place de l'enfant n'était pas ce qu'elle est aujourd'hui, en choisissant un enfant, c'est-à-dire le plus petit, et en le mettant au milieu d'eux, Jésus le met en lumière : si vous prenez cet enfant, si vous vous en occupez, alors vous êtes grands !


Aujourd’hui, c’est moins vrai pour les enfants, mais sans doute pouvons-nous trouver des lieux où l’on peut se mettre au service de tous !

Sortons de l’esprit de comparaison ! A la suite de cet Evangile, interrogeons-nous sur notre sens de la gratuité. Si au fond de notre cœur, nous acceptons qu’il n’y ait pas forcément de connaissance, ni de reconnaissance pour nos actes, nous gardons cet esprit de service et de gratuité. Dans ce domaine, il y a tant de choses à faire. A nous de les inventer !

On comprend bien que c’est ce que nous demande le Christ : avoir le même esprit que Lui, accepter de ne pas être le premier, ne pas se faire remarquer, accepter que d’autres brillent à côté de nous et surtout être au service.

Ainsi, nous devenons vraiment disciples du Christ !




Homélie de Don Xandro,

Le 1er septembre 2024, 22e dimanche du Temps Ordinaire, année B


« Devant Dieu notre Père,

un comportement religieux pur et sans souillure,

c’est de visiter les orphelins et les veuves dans leur détresse,

et de se garder sans tache au milieu du monde. »

Extrait de la lettre de saint Jacques


Dans tout l'Ancien Testament, sainteté et pureté sont des termes synonymes. Aujourd'hui dans l'Evangile, Jésus a opéré un approfondissement fondamental : "ce n'est pas ce que l'homme mange qui le rend impur, mais ce qui sort du coeur de l'homme".


Le Catéchisme nous dit qu'il y a 3 domaines, liés entre eux, dans lesquels nous devons rechercher la pureté :

1/ La pureté du coeur

Un coeur pur est un coeur candide, un coeur droit. Ce qui fait la pureté du coeur, c'est la droiture de l'intention, pas de calcul, de duplicité, pas de manipulation. La recherche du bien pour le bien est la marque d'un coeur pur

"Heureux les coeurs purs car ils verront Dieu".


2/ La pureté du corps

Elle est une condition nécessaire à la pureté du coeur, nous disent tous les maîtres spirituels. Cela passe par la pureté du regard, la pudeur, la modestie dans le vêtement.

3/ La pureté de la foi

Notre foi doit être authentique. Gardons intacte et pure la tradition, le dépôt de la foi qui nous a été transmis. Cette pureté nous ne pouvons l'obtenir que par le Baptême, ce moment où nous sommes plongés dans le Sang du Christ. Il n'y a que le Christ sur la croix qui nous a obtenu cette pureté intégrale du coeur et du corps.

Alors, que faire ?

Le Catéchisme de l'Eglise Catholique consacre tout un paragraphe sur le combat pour la pureté, essentiel pour tout chrétien.


4 éléments dans ce combat :

1/ Etre convaincu de la nécessité de mener ce combat.

Il nous faut avoir un haute estime de cette pureté, la considérer comme quelque chose de beau, de grand, de noble, de précieux, quelque chose à obtenir et à préserver tout au long de sa vie. Il n'y a pas d'âge où nous ne devons pas combattre contre les tentations de la souillure et de l'impureté du coeur, du corps et de la foi.


2/ La prière.

Prions, demandons avec insistance le don de la pureté !

"Crée en moi un coeur pur, ô mon Dieu".


3/ La confession.

Tous ceux qui se confessent régulièrement connaissent ce sentiment de joie, de bonheur, de légèreté en sortant du confessionnal, lavés par le Sang du Christ, mais aussi par nos propres larmes.


4/ Le lien absolument nécessaire à la charité.

La quête de la pureté, si elle est coupée de la charité, peut devenir source de grand orgueil, on se sent pur au milieu d’un monde souillé, on ne veut surtout pas de contact, de peur d'être sali.

Ce n’est pas l’exemple que le Christ nous a donné, Lui qui n’a jamais craint le contact avec ceux qui étaient considérés impurs, avec les pécheurs, avec ceux qu’il ne fallait pas fréquenter.

La seule chose que le Christ a évité, et qu’il nous demande nous aussi d’éviter, c’est le contact avec le péché !




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