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Homélies du mois de Décembre

Homélie de don Edouard

Le 05 Décembre 2021


Peut-être avez-vous suivi l’aventure de Thomas Pesquet à bord de la station spatiale ? Il a publié de très belles images de la terre sur lesquelles on peut reconnaître un lieu en particulier grâce à un zoom qui permet d’explorer un espace avec beaucoup de précision.

C’est un peu de cette manière que commence l’évangile de saint Luc aujourd’hui. La Parole du Seigneur est adressée à Jean, dans un lieu bien précis, le désert, à un moment où le temps semble suspendu à une période de l’Histoire. Mais comment cette parole s’est-elle manifestée ? Un ange est-il intervenu, comme pour la Vierge Marie ? S’agissait-il d’un songe, comme pour saint Joseph ? Etait-ce une parole intérieure ? Une chose est sure, Dieu s’est manifesté à Jean et à partir de ce moment-là, Jean, resté silencieux jusqu’alors, devient la voix du prophète dans le désert.


Ce cri de Jean le Baptiste doit retentir encore aujourd’hui. Il n’est pas si facile d’accueillir des personnes qui représentent une autorité. Bien avant l’arrivée d’un roi, des ambassadeurs sont envoyés afin de préparer les esprits ; voilà la mission de Jean Baptiste : il est le précurseur, il annonce le Messie.

Il existe des héros, comme le Général Leclerc, et des hérauts qui annoncent et proclament à temps et à contre-temps la Bonne Nouvelle. Cette venue imminente du roi qui sauve et donne le Salut à toute la terre, tous l’entendent ! Le cri de Jean Baptiste promet, stimule, encourage, dénonce, parfois effraie mais surtout résonne comme le son d’une trompette qui annonce la venue du roi. Cet homme a fasciné les foules, il a attiré de nombreuses personnes autour de lui ; beaucoup se sont même demandées s’il n’était pas lui-même le Messie.


Et aujourd’hui en France, comment résonne le cri de Jean Baptiste dans une Eglise fragilisée et discréditée ? Jean parle-t-il à travers nous ? Si nous nous taisons, comment Dieu se fera-t-Il entendre ? Jean Baptiste avait cette qualité de la cohérence. Il a annoncé le Sauveur et son style de vie était conforme à ce qu’il proclamait. A travers lui, Dieu a révélé au monde son amour et sa présence.

Aujourd’hui nous avons toujours cette mission d’annoncer Celui qui vient pour chacun d’entre nous. Il est temps de revenir à Dieu, de faire pénitence, de passer par le feu de la conversion si nous voulons entrer dans le Royaume. Quand Dieu vient, l’âme se trouble, des sentiments d’espérance et de crainte s’entremêlent. Que devons-faire alors ? Accueillir Celui qui vient, car Il est là à notre porte. Toute prédication, comme celle qui résonne aujourd’hui dans notre cathédrale, est là pour préparer la venue du Sauveur.

Comme Jean Baptiste, ayons cette voix forte et douce en même temps. Pour comprendre cette douceur qui émanait de Jean, souvenons-nous de sa première rencontre avec Jésus encore dans le sein de Marie, lors de la Visitation. Jean tressaillit d’allégresse dans le ventre d’Elisabeth en entendant les paroles de la Salutation, il ressentit la présence de Celui qu’il devait annoncer.


A présent nous avons besoin de héros, comme il y en a eu dans l’Histoire et pour qui nous faisons mémoire aujourd’hui, mais aussi de hérauts, de prédicateurs, d’hommes et de femmes prophétiques, de nouveaux Jean-Baptiste qui annoncent le Sauveur. Nous sommes les missionnaires du Christ, notre voix n’est autre que le son des trompettes proclamant la venue du roi. Nous ne sommes pas envoyés pour convaincre mais, si nous nous convertissons, alors notre parole sera plus cohérente et aura plus de force.

Chers frères et sœurs, aujourd’hui demandons la grâce à saint Jean Baptiste de faire résonner à travers notre vie le cri de son appel à la conversion et à la pénitence car Dieu vient. Que cette voix résonne avec amour et tendresse mais en Vérité !

Amen


 

Homélie de don Édouard, Le 12 décembre 2021 En entrant dans la cathédrale, j’aime beaucoup saluer les personnes, notamment celles que je ne connais pas encore. J’ai eu la grande joie aujourd’hui de rencontrer quelqu’un qui venait pour la première fois. Evoquant la raison de sa venue, il me dit qu’il avait des décisions importantes à prendre dans sa vie. Quel bon choix il a fait en venant à la cathédrale !

Comme nous l’avons entendu dans l’évangile aujourd’hui, tous ceux qui affluaient vers Jean Baptiste posaient cette question :

Que devons-nous faire ? Jean Baptiste, le plus grand des prophètes, prêchait la conversion, encourageait et donnait de bons conseils, mais ce n’était pas suffisant pour le peuple qui attendait plus. De la même manière, cette personne entrant pour la première fois dans la cathédrale attendait plus que des conseils.

Jean Baptiste dit alors : « Je ne suis pas Celui qui doit venir et que tu attends mais Il vient, je suis venu préparer son chemin. Si moi je te baptise dans l’eau qui est l’eau de la conversion, Lui te baptisera dans le feu, Il te plongera dans l’Esprit de Dieu. Cet Esprit te rendra fils et fille du Père ». Il n’y a qu’un seul Fils : C’est Celui que nous attendons dans la crèche, C’est Celui qui est venu il y a 2000 ans et qui reviendra à la fin des temps, C’est Celui qui vient dans la Grâce de l’Esprit Saint. Jésus-Christ, le Messie a accompli la volonté de son Père jusqu’au bout, jusqu’à la croix, et même sur cette croix, Il n’a pas perdu sa joie. Dans son agonie et dans sa tentation, Il n’a pas succombé à la tristesse.

Alors aujourd’hui, chers frères et sœurs, je voudrais dire à chacun : Ne cédez pas à l’esprit de tristesse ! Le Seigneur veut nous plonger dans le bain de la joie.

Le jour de notre baptême, le Seigneur nous a plongés dans un bain de joie éternelle car Il nous a adoptés comme fils, nous avons reçu l’Esprit Saint qui nous rend capables, par amour, de faire la volonté du Père et de trouver la joie que personne ne peut nous voler. Car oui il y a un voleur de joie qui rôde autour de nous, un voleur de joie qui nous replie sur nous-mêmes, sur nos plaisirs, sur nos doutes, sur notre individualisme, c’est celui qui nous fait croire que nous chasserons la tristesse en éprouvant du plaisir ou en connaissant le succès.

Celui qui donne la vraie joie est Celui qui donne le désir de venir à la messe, qui donne le désir de recevoir quelque chose que nous ne pouvons pas obtenir par nous-mêmes parce que c’est un don de Dieu, c’est l’Amour du Père pour ses Fils. Voilà ce qui doit motiver toute notre vie, toutes nos décisions, nos orientations, nos discernements car nous sommes attirés, non pas par un amour tiède, qui ne satisfait jamais et dont on se lasse très vite, mais par un Amour immense.


Que devons-nous faire ? Soit nous demandons au monde et aux réalités qui nous entourent de nous combler de leurs biens, soit nous demandons à Celui, qui Lui-seul peut nous combler, de le faire. Saint Paul nous donne la réponse : Sois dans la joie ! N’essaie pas de faire, essaie d’être, d’être dans la joie !

Lorsque nous essayons de faire quelque chose, recevons tout d’abord la joie qui vient de Dieu. Elle est là dans le cœur de chacun car Dieu s’est fait homme, Il a marché au milieu de ce monde, Il a donné son esprit pour que nous vivions en Lui et Lui en nous.

Chers frères et sœurs, il est possible que nous ayons été tentés et éprouvés au point de perdre la joie car nous avons été submergés par la tristesse. Alors il faut se ressaisir, redressons-nous !

La première chose à faire est de mettre Jésus à la première place. Nous pourrons l’imiter et le laisser vivre en nous, ainsi nous ne perdrons pas la joie.

La deuxième chose est de se tourner vers les autres, d’être attentifs à son prochain, de le servir. Si la tristesse nous replie sur nous, allons vers les autres, vers ceux qui sont seuls, que personne ne visite, parfois même dans notre propre famille.

Celui qui a la joie possède aussi la paix, et cette paix, qui est notre trésor, doit être un témoignage : Que votre sérénité soit connue de tous ! Si vous avez perdu la paix, allez-vous confesser, si vous avez perdu la paix et la joie, allez-vous réconcilier avec Dieu ! Le bain du Saint- Esprit se renouvelle dans le sacrement de la réconciliation. Le discrédit jeté et entretenu sur les évêques et les prêtres est là pour ébranler votre confiance dans les sacrements de l’Eglise, qui sont la source de la joie.

Ne craignez rien, ne vous laissez pas emporter et paralyser par la peur ! Si vous voulez retrouver la joie avant Noël, si vous voulez témoigner de la paix dont le monde a besoin, cette paix qui dépasse toute espérance et toute possibilité humaine, n’ayez pas peur, tournez-vous vers Jésus et allez-vous réconcilier avec Lui.


Qu’allons-nous apporter durant les fêtes familiales ? si nous n’apportons pas la paix qui vient de Dieu, si nous n’éprouvons pas la joie dont nous devons rayonner, car nous avons chassé de notre cœur la tristesse en nous réconciliant avec Dieu et avec nous-mêmes. Soyons dans la joie, recevons ce don que Dieu veut nous donner qui est le fruit de son Amour pour nous car nous sommes ses fils et filles et que nous ne sommes pas faits pour la tristesse, car nous sommes aimés de manière éternelle, alors : REJOUISSONS-NOUS !



 

Homélie de don François, Le 19 décembre 2021


Porter en soi la vie !

Une belle vocation féminine et sans doute également le plus beau don de Dieu pour l’humanité. Pour donner naissance à un enfant, neuf mois sont nécessaires, c’est une période durant laquelle s’entremêlent des sentiments de joie, de responsabilité et parfois de souffrance, pour ceux qui ont connu la perte d’un enfant. C’est au cœur de l’épreuve que l’on réalise la fragilité et la délicatesse de la vie. La grossesse n’arrive pas toujours à son terme, que ce soit volontaire ou non.


Dieu a assumé cette fragilité en se faisant l’un des nôtres, Il s’est lié à l’humanité en prenant chair en Marie. Ce temps de l’Avent est cette attente équivalente à une grossesse, on peut dire que c’est la « grossesse de l’âme » et Marie nous est donnée comme modèle. Pour que l’enfant dans le ventre de sa mère grandisse, il a besoin d’un environnement favorable car l’enfant capte tout du monde qui l’entoure.

De la même manière, durant ce temps de l’Avent, nous devons créer un environnement favorable pour nous préparer à la naissance de Jésus. Nous laissons-nous envahir par le bruit extérieur ou rentrons-nous progressivement dans le silence ? Pour grandir et prendre de plus en plus de place en nous, Jésus a besoin de notre prière, mais également de notre participation à la messe, de notre écoute de la Parole de Dieu, de notre fréquentation des sacrements comme la confession. Nous avons besoin de chasser de notre coeur tout ce qui peut parasiter la croissance de Jésus, les bruits du monde, tout ce qui vient attaquer en nous ce petit enfant qui ne demande que la paix, le silence et une nourriture spirituelle pour grandir.


En allant avec empressement visiter sa cousine Elisabeth, alors qu’elle est elle-même enceinte, Marie nous est donnée comme modèle de charité fraternelle. Elle perçoit déjà que Jésus n’est pas venu que pour elle, mais pour l’humanité entière, alors elle s’en va partager cette joie avec sa cousine. Venue les mains vides, elle se contente de la saluer, la simplicité de cette rencontre montre qu’elle porte Celui qui est tout, elle apporte le Christ.


Nous aussi, chrétiens par le baptême, nous pouvons nous dire que nous n’avons rien à apporter au monde, si ce n’est le Christ. Souvent, à Noël, nous dépensons beaucoup d’énergie pour faire plaisir à nos proches, mais pensons-nous à leur apporter Jésus ? Il ne s’agit pas seulement de vider son compte en banque mais de remplir son cœur de l’Amour de Jésus afin de pouvoir l’apporter aux autres le jour de Noël.


Mais comment apporter le Christ à nos proches, alors que certains ne sont même pas croyants ? Pour cela, gardons en mémoire la simplicité de Marie afin que nos paroles et nos attitudes reflètent l’Amour essentiel. Ce Jésus que nous apportons à notre famille peut passer par un regard, par une parole attentive. Exprimons notre reconnaissance, notre joie d’être ensemble, notre pardon si nous vivons une situation conflictuelle.


C’est en recevant le pardon de Dieu, en faisant l’expérience de la confession, en allant voir le prêtre, que nous pourrons nous aussi pardonner avec empressement ou demander pardon à quelqu’un.

Dès que Marie entre chez elle, Elisabeth est envahie par la joie et Jean Baptiste tressaille en elle. Dans le contexte actuel, nous pourrions dire qu’Elisabeth et Jean Baptiste sont contaminés par la joie débordante de la Vierge Marie, alors transmettons le virus de la joie et de la foi dans nos familles. Qu’il serait beau que, dans chaque foyer, il y ait des clusters de joie, des clusters de foi, qu’il y ait une contamination virale de cette joie du Christ pour qu’il y ait un pic en janvier et que l’on finisse par réaliser que tout le monde s’est contaminé à Noël !

En ce quatrième dimanche de l’Avent, à quelques jours de la Solennité de la Nativité de Jésus, prenons Marie comme modèle, afin d’accueillir le Christ dans notre vie, en lui laissant une place toujours plus grande, pour le porter au monde.

Amen



 

Homélie de don Charles-Marie, Le 25 décembre 2021


Chers frères et soeurs, certains parmi vous sont déjà venus à la messe cette nuit, vous aurez alors remarqué que nous n’avons pas proclamé et commenté le même Evangile car, à Noël, trois messes sont célébrées : la messe de la Nuit, la messe de l’Aurore et la messe du Jour.


Saint Thomas d’Aquin, théologien italien ayant enseigné en France et contemporain de notre cathédrale, a écrit un ouvrage intitulé « Somme de théologie » dans lequel il fait une belle méditation sur la messe. Il explique - par l’exemple de la tradition des trois messes de Noël – qu’elle nous met en présence de l’unique sacrifice de Jésus et qu’il est donc suffisant, selon le droit canonique, de célébrer la messe une fois par jour, sauf le jour de Noël où le mystère de la naissance du Christ est triple. Les trois messes de la Nativité correspondent à trois naissances :

-La naissance éternelle du Fils dans le sein du Père, celle que nous avons entendue dans l’épître aux Hébreux et dans cet évangile.

-Le Christ est engendré dans notre âme le jour de notre baptême, par la Grâce le Christ nait en nous et prend de plus en plus de place dans notre édifice spirituel.

-La naissance corporelle du Christ, celle que nous avons célébrée cette nuit, qui s’est faite dans la discrétion, dans le secret de la pénombre et, en même temps, qui a mobilisé les anges, les bergers et les rois mages.

Jésus n’est pas un homme envoyé par Dieu, Il est Dieu, Il n’est pas une créature de Dieu mais le Fils engendré de toute éternité, pas un instant le Père ne fut sans le Fils. L’enfant de la crèche n’est autre que le créateur du monde « Au commencement était le verbe », nous dit l’Evangile de saint Jean, le don de la personne divine incarnée en Jésus-Christ. Avec le mystère de l’Incarnation, avec la naissance de Jésus-Christ, il y a eu un re-commencement. Dieu ne vient pas effacer tout ce qui s’est passé dans le monde, le Bien comme le mal, mais Il vient Lui-même au cœur du monde pour nous sauver.


Parfois les hommes peuvent être tentés de sauver le monde par leurs propres forces mais il n’y a qu’un Sauveur, il est né il y a 2000 ans. C’est Lui la vraie lumière, Il vient témoigner en ce monde que les ténèbres n’ont pas le dernier mot, que Dieu se fait proche de nous et vient Lui-même à la rencontre de ce qui est fragile et faible dans notre humanité afin d’y mettre sa force et sa puissance. Le petit Enfant de la crèche représente la fragilité, car il ne peut se nourrir seul, mais aussi la force, que la foi nous donne de voir, car Il est le Fils du Père éternel.

Demandons la Grâce au Seigneur d’accueillir sa lumière sans nous l’approprier afin qu’elle nous réchauffe et nous éclaire. Soyons des nouveaux « Jean Baptiste » et rendons témoignage à la lumière du Christ, comme la lune rend témoignage à la lumière du soleil. Jésus est venu visiter chacune de nos vies, ainsi, rendus forts dans notre faiblesse, aucune de nos limites n’a le dernier mot face à la Toute-Puissance de Dieu.


Chers frères et sœurs, cette Bonne Nouvelle, c’est le mystère de Noël, le Christ vient en nos vies, en nos cœurs et en nos âmes, alors ne gardons pas cette Bonne Nouvelle pour nous, apportons la Paix, la Joie et l’Espérance au monde.

Amen


 

Homélie de don Edouard, Le 26 décembre 2021


Dans le premier livre de Samuel, chapitre 1, dont un extrait a été lu aujourd’hui, on nous parle de deux femmes Anne et Peninna qui sont toutes deux mariées à un même homme Elqana. 1200 ans avant Jésus-Christ, en Israël il n’y avait pas encore de temple, l’Arche de l’Alliance était conservée à Silo, sanctuaire de l’Ancien Testament, au nord de Jérusalem.

Des deux femmes d’Elqana, Anne est la préférée mais elle est stérile contrairement à Peninna qui a de nombreux enfants. Bien consciente de cette préférence, Peninna profite de son statut de mère pour faire comprendre à Anne que, selon elle, Dieu l’a maudite. Chaque année, alors que toute la famille se rend en pèlerinage au sanctuaire de Silo, la même scène douloureuse se produit : Anne subit l’affront de se présenter sans enfant. Devant l’Arche de l’Alliance, elle murmure une prière tout en pleurant. Le prêtre Eli croit qu’elle a abusé du vin des offrandes et lui demande de sortir, lui reprochant son inconduite. Ses larmes et sa prière auront raison de l’accumulation d’incompréhensions, les lamentations de Anne sont entendues par Dieu, elle donnera naissance à un enfant nommé Samuel. Peninna, sa rivale, voyait son succès dans sa progéniture, alors que Anne voyait cet enfant comme un don de Dieu, elle l’envoya servir et prier au sanctuaire.


En ce jour de la fête de la Sainte Famille, il est très beau de recevoir les enfants comme un don de Dieu. Les parents transmettent la vie mais c’est Dieu qui la donne. Chacun d’entre nous est un cadeau de Dieu pour ses parents.

Aujourd’hui l’Evangile nous parle du recouvrement de Jésus au temple, de toute l’angoisse de ses parents qui ne le trouvaient pas. Dieu, Lui-même, choisit pour son Fils une mère Marie et un père adoptif Joseph. A notre époque nous légalisons la PMA sans père, alors que même Jésus qui avait un Père au Ciel, a pris un père sur terre. Les enfants sont un don de Dieu, ils ont un papa et une maman, la famille est un si beau trésor ! J’ai une pensée pour tous ceux qui fêtent Noël sans leur père, car il est au Ciel. Empreints de pudeur et de réserve, certains parfois regrettent de ne pas avoir réussi à dire à leur père de leur vivant qu’ils l’aimait. Je pense également à cette scène si touchante où l’on voit Marie avec Jésus qui accompagnent Joseph dans la mort.


Chers frères et sœurs, vous savez qu’il y a de grandes tentations au sein de la famille, ce sont toutes les situations de divisions, d’accusations mutuelles, de divorces. Ces tentations sont spécialement palpables pendant la période de Noël, dans l’optique des retrouvailles. Combien de témoignages, nous les prêtres, avons-nous reçus pendant l’Avent à ce sujet ! La famille est un tel trésor pour le monde et pour Dieu que satan la convoite, il convoite la paix pour mettre la guerre, il convoite l’unité pour mettre la discorde, il se fait un malin plaisir de nous faire rejeter l’accusation sur les autres.


Chers frères et sœurs, en ce temps de retrouvailles familiales, nous pouvons faire un petit examen de conscience, non pas pour nous culpabiliser mais pour nous stimuler à mieux aimer. Comment pouvons-nous exprimer d’une manière ou d’une autre l’amour que nous avons pour nos proches ? Quelle est la parole à travers le geste lorsque nous offrons un cadeau ? Comment demandons-nous pardon ? Il est inutile de nous justifier et de nous défendre, disons tout simplement ce que nous avons au fond du cœur. Comment exprimons-nous notre gratitude ? Prenons le temps de nous regarder dans les yeux en disant ‘merci’ de façon particulièrement chaleureuse.

Chers frères et sœurs, je vous souhaite une belle fête de famille ! Durant deux dimanches, vous pouvez recevoir la bénédiction des familles après la messe, que vous soyez seuls ou avec les membres de votre foyer, vous appartenez tous à une famille.

Que cette bénédiction vous donne la force de prier un « Je vous salue Marie » ou un « Notre Père » ensemble autour du repas ou devant la crèche. Peut-être aurez-vous un « pardon » ou un « merci » à échanger, un « je t’aime », un cadeau qui sera donné d’une autre manière. Voilà tout ce que je vous souhaite et que nous demandons au Seigneur par l’intercession de la Sainte Famille.

Amen








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