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hommage à jean-pierre pernaut

Au printemps dernier, j’ai fait la connaissance de Jean-Pierre Pernaut. Comme tout le monde, je l’avais vu dans le 13h de TF1. Il faisait un reportage sur les merveilles des Hauts-de-France et ne pouvait pas passer dans la région sans s’arrêter dans sa cathédrale, celle qu’il vantait si souvent dans le JT, « la plus grande », « la plus belle », celle qu’il savait faire connaître et aimer. Il en était l’ambassadeur amoureux et avait accepté d’assumer à nouveau cette mission pour les 800 ans de Notre-Dame d’Amiens.


Nous nous sommes retrouvés sur le parvis devant le portail du Beau Dieu. Je devais lui souhaiter la bienvenue et lui présenter ce miracle gothique. Il était émerveillé par le travail des ouvriers dont les sculptures s’offraient depuis tant d’années aux regards admiratifs des pèlerins. C’est comme un pèlerin que je l’ai accueilli ce jour-là. Il arrivait en effet au terme de son pèlerinage sur terre et se tenait devant les portes du paradis. Il lui fallait gravir quelques marches, et après avoir été jugé sur son amour en actes et en vérité, couronné par les anges, entrer dans la lumière. Je le conduisis devant Notre-Dame d’Amiens qui le couvrit de son sourire maternel. Dans le déambulatoire, Jean-Pierre s’est arrêté devant l’ange pleureur où il a trouvé tant de fois le réconfort et la paix. C’était son endroit favori. Je l’ai trouvé modeste, un vrai picard, « pas fier », disponible à chacun. Il ne s’agit pas de le canoniser, mais de rendre grâce pour celui qui a su mettre Notre-Dame à l’honneur pour la plus grande fierté des Amiénois.


Il ne le savait pas, mais ce reportage devait être son dernier. La boucle est bouclée. C’est à Amiens que tout a commencé, c’est à la cathédrale que tout s’est accompli.

Cher Jean-Pierre, nous prions pour vous ! Que le Seigneur vous reçoive dans sa miséricorde.

Don Édouard,

Recteur de Notre-Dame d’Amiens

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