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Homélies du mois d'octobre


Homélie de don Régis,

Le 18 Octobre 2022 - Fête de saint Luc


Le Christ se sert de nos talents et attend que nous les mettions en œuvre


Parmi les quatre évangélistes, saint Luc, tout comme saint Marc, ne fut pas un des apôtres de Jésus. Il est possible que saint Luc soit né en dehors de la religion juive, mais nous savons qu’il avait une bonne connaissance du Christ – saint Paul en témoigne à la fin de son épitre – Il rencontra également d’autres témoins comme saint Jean et reçut les confidences de la Vierge Marie.


Saint Luc était médecin. Il a retenu ce qu’il avait entendu sur le Christ, et de par ses études et son cœur tourné vers le Seigneur, il décida d’écrire cet Evangile, mais également les Actes des Apôtres, relatant les débuts des premières communautés chrétiennes, après la Résurrection et l’Ascension du Seigneur.

Comme les autres évangélistes, saint Luc a été fidèle à la vie du Christ et il écrivit une œuvre qui se veut tout d’abord théologique. Lors de la rédaction, saint Luc se base sur des réalités, des événements qui se sont déroulés en présence du Christ, des paroles échangées avec Lui, usant de cette liberté propre aux auteurs de l’époque qui est celle de pouvoir dépasser la chronologie, simplement parce qu’ils avaient le désir de mettre en lumière certains aspects vus ou entendus.

Saint Luc est un évangéliste toujours très attentif aux paroles de Jésus lorsqu’il évoque sa proximité avec les pauvres et les dangers de la richesse. Saint Luc est aussi celui qui nous parle beaucoup de la Miséricorde de Dieu. Il est le seul évangéliste à relater la parabole du Fils prodigue. Il est également celui qui souligne la joie liée à la présence de l’Esprit saint, comme dans le récit de l’Annonciation et de la Visitation.


Chaque évangéliste nous aide à découvrir davantage la personne du Christ. Il est important de savoir qui a écrit l’Evangile que nous lisons, non pas parce qu’il s’agit d’une œuvre personnelle, mais parce que l’Esprit saint, qui est l’auteur de cette parole, passe par la personnalité propre de chaque évangéliste.

Alors rendons grâce à Dieu d’avoir ces quatre évangiles qui sont d’une richesse incroyable. Sans doute, avez-vous déjà fait l’expérience de découvrir, soit par vous-mêmes, soit en la partageant avec d’autres, qu’une parole de l’Evangile se dévoile au fur et à mesure et qu’un sens nouveau peut apparaitre !

Rendons grâce également pour le zèle qui habitait saint Luc, car il aurait très bien pu garder cette richesse pour son cœur, mais il a voulu la partager et a mis au service des autres ce talent de la rédaction qui nous permet aujourd’hui d’avoir son Evangile. Cela nous montre que le Christ se sert de notre personnalité, des talents qu’Il a mis en nous, et qu’Il attend que nous les mettions en œuvre.


Dans l’Evangile de ce jour, la moisson est abondante et le Christ demande des ouvriers pour moissonner. Alors, à la suite des évangélistes comme saint Luc, soyons à l’écoute de l’Esprit saint afin d’être de bons ouvriers pour la moisson.

 

Homélie de don François,

Le 16 Octobre 2022 - 29 ème dimanche du Temps Ordinaire


Moïse se tenait sur la colline et regardait le peuple d’Israël dans la vallée combattant ses ennemis. Pour les encourager, Moïse demandait l’aide de Dieu, lorsqu’il levait les bras, le peuple triomphait, quand il les baissait, le peuple perdait la bataille. Ce récit historique, bien plus que l’enseignement d’une stratégie militaire, est à l’image de notre vie.

N’avons-nous pas parfois l’impression de porter notre vie à bout de bras ?

Lorsque les difficultés nous assaillent, il nous arrive de nous décourager car nous ne voyons pas de résultat, nous avons envie de baisser les bras, l’issue est inéluctable. C’est la tentation du découragement !


N’avons-nous pas tous vécu cette expérience au moins une fois dans notre vie ? Chacun dans le domaine qui lui est propre : étude, travail, famille. Nous luttons contre nos ennemis bien trop nombreux : jalousie, tristesse, impureté, colère, envie, paresse…

Ne serait-il pas préférable de fuir, de battre en retraite ? Voilà ce qui peut nous assaillir dans la prière, nous pouvons alors être tentés de dire que le combat est vain et perdu d’avance, que malgré de nombreux essais, le constat est le même, la prière est perçue comme une épreuve trop difficile, mieux vaut dans ce cas baisser les bras !


Frères et sœurs, une seule solution se présente à nous, quand notre vie apparaît trop lourde à porter, quand la prière paraît inutile et inefficace, regardons vers Celui qui se tient sur la colline, les bras élevés, celui qui combat pour nous et prie pour nous : le Christ. Ce combat, le Christ l’a déjà mené pour nous et a été victorieux, par sa mort sur la croix et sa résurrection. Mais il nous invite à un autre combat avec lui : le combat de la foi.


Frères et sœurs, notre place en tant que chrétiens dans l’Eglise est de soutenir les bras du Seigneur, comme le faisait Aaron dans l’Ancien Testament. Notre place dans la prière est au pied de la Croix, le Seigneur est tout près de nous. Cette prière à laquelle le Seigneur veut nous faire participer est l’acte d’Amour, de volonté et d’intelligence par excellence, ainsi, nous nous remettons à une intelligence supérieure, à un être qui a tout en Lui. Nous nous élevons au plus haut degré de notre humanité, nous quittons les régions ténébreuses et violentes de notre âme qui nous assaillent, afin de nous élever dans la partie divine de notre être, celle que Jésus habite.


Voyez frères et sœurs, nous sommes souvent pris dans la mêlée de notre quotidien et nous ne voyons plus le Christ, Lui qui est le tout premier à agir dans notre prière. Si elle nous paraît ennuyeuse et inefficace c’est parce que nous la considérons comme une œuvre humaine, nous pensons - orgueilleux que nous sommes - que nous agissons les premiers, alors que Dieu nous précède. De notre côté, nous devons apporter notre disponibilité et laisser Dieu agir, Lui qui nous transforme intérieurement et vient gagner la bataille pour nous.


Frères et sœurs, demandons aujourd’hui la grâce de la prière, regardons le Christ, les bras élevés qui combat pour nous, le Christ qui prie avec nous, qui prie pour nous, qui prie en nous.

Amen

 

Homélie de don François,

Le 15 Octobre 2022


Fête de sainte Thérèse d’Avila


Aujourd’hui, alors que nous fêtons sainte Thérèse d’Avila, je ne peux m’empêcher de penser, en voyant les Servantes de Notre Dame, que peut-être l’une d’elle suivra les pas de cette grande sainte. En effet, sainte Thérèse ressentit l’appel très tôt. Jeune fille passionnée, elle aimait à se retrouver pour des anniversaires ou autres fêtes. Elle appartenait à la bonne société espagnole du début du XVIème siècle. Elle a vécu les joies de la vie mondaine, et pourtant elle ressentait le désir de se donner totalement au Seigneur, de consacrer toute sa vie à Dieu. Elle se trouvait quelque peu tiraillée entre ces deux envies. Elle décida finalement de rejoindre le carmel mais y conserva un style de vie mondain. Ainsi, ses premières années de vie religieuse furent des années de tiédeur, elle assistait à des repas, des réceptions et vivait une ‘mondanité spirituelle’, selon les propos actuels du Pape François.


Au bout de quelques années, elle se reconvertit de manière soudaine et plus profonde. Alors qu’elle passait devant une statue « le Christ aux liens », sainte Thérèse porta brusquement un regard de foi sur Jésus représenté les membres attachés, portant la couronne d’épines, vivant sa Passion. Elle se dit alors que le Christ avait donné sa vie pour elle. A ce moment-là, sainte Thérèse fit l’expérience concrète et personnelle de ce qu’elle croyait de manière théorique. A partir de ce jour, son comportement changea et elle prit la décision d’être sainte. Pour cela elle ajusta son comportement à son état de vie, puis elle visita les carmels qui vivaient dans une forme de tiédeur, pour entreprendre une réforme, ce qui lui valut d’être appelée la Réformatrice du Carmel.


Le grand secret de sainte Thérèse d’Avila est la prière, elle en fit le centre de sa vie. Aujourd’hui, la vocation carmélitaine implique chaque jour au minimum deux heures de prière personnelle, il s’agit de l’Oraison. Cette sainte nous laissa une belle définition de la prière, reprise à l’identique par le Catéchisme de l’Eglise Catholique :


La prière est un commerce intime d’amitié

dans lequel on s’entretient souvent

avec Celui dont on se sait aimé.

Dans ce langage propre au XVIème siècle, le terme commerce signifie échange. Cet échange, dans lequel Dieu nous parle, est intime. En effet, il se fait à l’écart du regard des autres. Il s’agit d’un échange d’amitié, car nous ne nous adressons pas à un juge, mais bien à un ami. Lorsque nous prions, posons ce regard de Foi en nous disant que nous sommes vraiment aimés du Seigneur. Afin qu’elle soit féconde, la prière doit être régulière. En effet, la relation d’amitié est plus difficile si les moments de rencontre sont rares. A l’image de l’amitié, la prière fréquente va croître plus rapidement.


Aujourd’hui, demandons à sainte Thérèse d’Avila - particulièrement si nous traversons une période de difficulté et de sécheresse dans la prière - de nous redonner le goût de cet échange intime d’amitié avec Dieu, dont nous pouvons avoir la certitude qu’Il nous aime.

Amen

 

Homélie de don Antoine,

Le 8 Octobre 2022

Regnum Galliae, Regnum Mariae

Le Royaume de France est le Royaume de Marie


Il y a cent ans, le Pape Pie XI proclamait Notre Dame Patronne principale de la France et sainte Jeanne d’Arc patronne secondaire de notre pays, car le peuple français est lié depuis les origines d’une manière toute spéciale à la Vierge Marie.

Ce mois d’octobre est le mois du Rosaire, c’est aussi l’occasion de nous rappeler que notre dévotion mariale n’est pas optionnelle. Dans la Foi catholique, la Vierge Marie a une place prépondérante, non pas parce qu’elle est au centre, mais parce qu’elle est celle qui nous engendre à la Foi et nous dirige vers le Christ. Si le peuple français est si intimement lié à la Vierge Marie, c’est parce qu’il a eu une très grande Foi en Notre Seigneur et une très grande dévotion à sa mère.


Ce mois du Rosaire est une invitation à réfléchir au rapport que nous avons avec la prière du chapelet, car, il va sans dire que, depuis quelques décennies, cette prière est délaissée. Autrefois, la plupart des catholiques priaient le chapelet quotidiennement, au moins en partie. Peut-être manquons-nous de temps pour prier, mais une dizaine de chapelet ne prend que cinq minutes !

Si nous ne pouvons pas consacrer ce peu de temps à Dieu, interrogeons-nous sérieusement sur notre désir de prier, sur notre désir de suivre le Seigneur.

La Vierge Marie elle-même, qui nous fit souvent l’honneur d’apparaître en France, nous invite à prier le chapelet pour la conversion des pécheurs, mais aussi, plus particulièrement, pour les âmes du Purgatoire.


Cette prière a déjà manifesté sa puissance et sa force. Comme vous le savez peut-être, la fête de Notre Dame du Rosaire, que nous avons célébrée dernièrement, a été instituée à la suite d’une grande victoire navale, la victoire de Lépante, remportée par la puissance du Rosaire - le Pape saint Pie V avait demandé à toute la chrétienté de prier le chapelet en vue de cette victoire contre les Ottomans.

La prière du Rosaire n’est pas là pour lutter contre nos ennemis sur terre, mais à travers cette victoire terrestre, le Seigneur nous fait comprendre qu’en priant la Vierge Marie - elle qui écrasa la tête du serpent - nous pouvons remporter une grande victoire spirituelle, une grande victoire contre la tentation, contre le démon, contre le péché et le vice.


Si nous sommes convaincus de la puissance de la Vierge Marie, nous devons être convaincus également de celle du Rosaire. Si nous avons quelque peu oublié cela, profitons de ce mois d’octobre pour retrouver cette confiance en la Sainte Vierge Marie.


Notons qu’il est facile de trouver des objections au chapelet. Certains s’appuient sur le passage de l’Evangile où le Seigneur nous dit de ne pas ‘rabâcher comme le font les païens’. Mais lorsque nous prions le chapelet, nous ne rabâchons pas, nous ne récitons pas les Je vous salue Marie comme des sentences dénuées de réflexion et dont on ne prendrait pas la mesure. Comme les battements répétés mais vitaux de notre cœur, la prière du chapelet participe à la respiration de notre âme.


Les papes nous incitent à dire le Rosaire en méditant les mystères de la vie de Notre Seigneur. Le chapelet peut parfois nous paraître une prière fastidieuse et répétitive, mais, lorsque nous entrons dans la contemplation des mystères de la vie du Seigneur, le chapelet devient une prière intérieure qui nous permet de voir l’exemple de la Vierge Marie et de son Fils que nous cherchons à suivre. Cette prière nous aide également à intérioriser ces mystères du Seigneur, afin que l’Esprit saint nous rende capable de les saisir davantage.

Alors, reprenons en main notre dévotion mariale dès aujourd’hui, soyons un peuple fier d’avoir Notre Dame comme Patronne principale, et montrons-nous ses dignes sujets.


Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, amen

 

Homélie de don Xandro

Le 7 Octobre 2022

Prions le chapelet !


En cette fête de Notre Dame du Rosaire, il peut être intéressant pour les moins initiés parmi nous de préciser les termes de chapelet et de rosaire. Le français est la seule langue où une distinction est faite entre ces deux mots. Dans les autres langues rosario, rosary et rosenkranz désignent le rosaire mais également le chapelet. En français, le terme chapelet est utilisé à la fois pour indiquer l’objet et le fait de réciter les cinq dizaines qui le composent. Le rosaire, quant à lui, est aujourd’hui l’équivalent de quatre chapelets.


En lisant la biographie de saint Padre Pio, j’ai lu dans son ‘testament spirituel’ qu’il priait trois rosaires par jour ! Mais il s’agit en réalité de la traduction littérale du mot rosario, ce saint priait certainement quotidiennement trois chapelets, ce qui correspondait à un rosaire à cette époque.


Prière mariale par excellence, lorsque l’on prie le chapelet, on se tourne vers la Vierge Marie, en cela, on ne fait que répondre au testament du Christ sur la Croix, lorsqu’il s’adresse au disciple bien-aimé, mais également à nous, en disant : « Voici ta mère ». Le chapelet est la manière de répondre à cette dernière parole, à la dernière volonté du Christ.


Il s’agit d’une prière très adaptable et universelle, il y a tant de manières de prier le chapelet : seul, en marchant, en voiture, dans les transports en commun…Peut-être ne sommes-nous pas concentrés à 100% dans ces moments-là, mais nous sommes en présence de Marie, nous sommes baignés dans cette ambiance de Foi, d’Espérance et de Charité qui habite le Cœur Immaculé de la Vierge. En étant avec elle, nous goûtons à cette paix, à cette sérénité et à cette pureté qui se dégagent de sa présence.


Lorsque nous prions le chapelet, nous n’utilisons pas nos mots à nous, nous empruntons les paroles de l’Ange Gabriel, puis, dans la deuxième moitié du Je vous salue Marie, les paroles de l’Eglise. En égrainant notre chapelet, nous nous imprégnons de ces paroles vraies. Cette prière peut être plus solennelle parfois, lorsque nous faisons mémoire de la Vierge Marie de manière particulière, comme c’est le cas aujourd’hui.


Le chapelet se prête également très bien aux moments où nous n’avons plus de mots. Lorsque nous sommes dans une phase de ‘nuit de la foi’, lorsque nous sommes victimes d’une certaine sécheresse intérieure, que les mots ne jaillissent plus des profondeurs de notre être, prions le chapelet ! Nous ne nous tromperons pas en prononçant ces paroles qui nous viennent tout droit de la Bible et de la Tradition de l’Eglise.


Cela me rappelle un événement qui a eu lieu cet été, au cours duquel les mots m’ont manqué. Invité chez des amis d’enfance en Autriche, nous étions très heureux de nous retrouver autour d’un repas, jusqu’à ce qu’une nouvelle bien sombre vienne interrompre ce moment convivial. La tante de mes amis venait d’avoir un grave accident et elle se trouvait entre la vie et la mort. La prière fut mon premier réflexe et, malgré le fait que mes amis étaient peu croyants, ils voulurent prier le chapelet. Effectivement dans ce genre de situation, il n’est pas simple de formuler une prière spontanée, la Vierge Marie nous dispense de toutes ces difficultés par la prière du chapelet. Ainsi, nous nous sommes retrouvés tous ensemble à formuler une prière commune. Prendre le temps de prier ainsi nous a tous apaisés.


Le chapelet est vraiment une prière universelle, que l’on peut dire dans toutes sortes de situations, surtout lorsque les mots nous font défaut. Si nous ne sommes pas habitués à cette prière, commençons petitement par une dizaine. Cependant n’oublions pas que le chapelet est une prière de fidélité, une prière de persévérance, une prière de tous les jours !

Amen

 

Homélie de don Paul Préaux,

Le 1e octobre 2022


En ce jour où nous fêtons sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, j’aimerais partager avec vous une petite anecdote. Il y a quelques années, j’ai été envoyé en mission au Cameroun. Un prêtre de Douala m’emmena dans une région du sud. Il avait été envoyé par son évêque dans un village de pygmées afin d’y annoncer l’Evangile. En arrivant dans le village, les enfants ont eu peur de moi, sans doute s’agissait-il de la première fois qu’ils voyaient un homme blanc ! Le chef me conduisit au cœur de son village où se trouvait une petite chapelle. En entrant j’ai eu l’heureuse surprise de voir une statue de Thérèse de l’Enfant-Jésus. J’ai alors compris que je n’étais pas le premier « blanc » à entrer dans ce village, sainte Thérèse m’avait devancé !


Cette petite anecdote a pour but de nous faire comprendre que Thérèse de l’Enfant-Jésus touche le cœur de tout humain. A la fin du XIXème siècle marqué par les Lumières, le rationalisme, sainte Thérèse est là pour rappeler la voie de Dieu, cette » petite voie » qui n’est autre que la voie que Jésus lui-même a tracée. Lui, le Verbe incarné s’est fait tout petit pour venir nous rejoindre et nous sauver. Cette petite voie de Thérèse nous rappelle la sagesse de Dieu qui se révèle aux tout-petits. C’est une grande joie pour moi de célébrer cette messe ici-même, d’autant que dans deux semaines, vous êtes tous invités à partir en pèlerinage paroissial à Lisieux.


Lorsque l’on commence à travailler les textes de sainte Thérèse, on ne peut qu’être édifié. Voici quelques-unes de ses pensées que j’aimerais partager avec vous. Sainte Thérèse avait une haute conscience que ses 24 ans passés sur terre n’étaient qu’une parenthèse et que sa vraie mission commencerait au Ciel. Elle est donc bien présente au milieu de nous en ce moment. Elle nous parle particulièrement aujourd’hui alors que nous célébrons sa fête et elle nous attend à Lisieux. Le pape Pie X fut touchée par cette sainte, le pape François avoue qu’elle est sa sainte préférée, ses écrits font partie de ses livres de chevet.


Voici quelques extraits de ses ouvrages, mais aussi de passages de pièces de théâtre et de propos dictés aux sœurs qui l’ont assistée lors de ses derniers moments :

Je puis donc, malgré ma petitesse, aspirée à la sainteté.

Me grandir, c’est impossible, mais je veux chercher un moyen d’aller au Ciel par une petite voie bien droite, bien courte et toute nouvelle.

J’ai lu dans l’Evangile :

« Si quelqu’un est tout petit, qu’il vienne à moi »,

alors, je suis venue.

Je compte bien ne pas rester inactive au Ciel,

mon désir est de travailler encore pour l’Eglise et les âmes.

En ce moment, Thérèse nous enfante, elle nous montre le chemin. Combien de personnes, de prêtres, de religieuses me disent la considérer comme une grande sœur ! Quand le découragement et le désespoir nous guettent, elle nous relève et nous rassure, quand notre volonté fléchit, elle nous encourage à continuer, quand le péché nous terrasse, elle nous rappelle la Miséricorde infinie de Dieu.

Ton péché est une petite goutte d’eau dans un océan de Miséricorde.

Je sens que je vais entrer dans le repos,

mais je sens surtout que ma mission va commencer,

ma mission de faire aimer le Bon Dieu comme je l’aime,

de donner ma petite voie aux âmes,

Oui, je veux passer mon Ciel à faire le Bien sur la terre.

Cette dernière phrase est attribuable à tous les saints et saintes : à saint Jean Baptiste, à saint Martin, à saint Firmin, car au Ciel les saints ne sont pas inactifs, ils sont dans la grande activité de Dieu, ils nous font aimer le Bon Dieu et nous aident à marcher avec Lui.

Tant que tu es dans les ‘faire’ - ici-bas - tu ne peux remplir ta mission,

mais plus tard après ta mort,

ce sera le temps de tes travaux et de tes conquêtes.

Il faudra que le Bon Dieu fasse toutes mes volontés au Ciel,

parce que je n’ai jamais fait ma volonté sur la terre.


Si vous renoncez à votre volonté propre, si vous faites vraiment la volonté de Dieu ici-bas, vous aurez le droit de demander que le Seigneur fasse votre volonté au Ciel, car elle sera totalement accordée à la volonté de Dieu. Il s’agit du chemin de l’humilité, mais aussi du chemin de l’audace, du chemin de l’enfant qui peut tout obtenir de son père.

De même que le torrent se jetant avec impétuosité dans l’océan,

entraine après lui tout ce qu’il a rencontré sur son passage,

de même, ô mon Jésus,

l’âme qui se plonge dans l’océan sans rivage de votre amour,

attire avec elle tous les trésors qu’elle possède.

Seigneur, vous le savez,

je n’ai point d’autre trésor que les âmes qu’il vous a plu d’unir à vous.


Thérèse,

aujourd’hui nous voudrions unir notre âme à la tienne,

afin que tu puisses nous faire aimer Jésus,

dès maintenant et pour l’éternité.

Amen

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