Les premiers disciples de Jésus étaient des pêcheurs du lac de Tibériade. Pierre, André, Jacques et Jean appartenaient à ce corps de
métier maniant la barque, les filets, et sachant affronter les aléas de la navigation. Sans doute le Seigneur voulait-il donner à l’Église naissante des capitaines qui ne soient pas d’abord des intellectuels, mais des hommes ayant le sens pratique, des hommes patients et capables de travailler en équipe. Aujourd’hui encore, l’évangélisation s’apparente à une activité de pêche. Les hommes et les femmes de notre temps sont comme des poissons qui errent dans la mer : si on regarde à la surface, on ne les voit pas. C’est l’impression que l’on peut avoir si l’on regarde l’Église d’un point de vue statistique : peu de pratiquants, peu de personnes catéchisées, de sacrements… Mais si on regarde dans les eaux profondes, les « poissons » qui cherchent et s’interrogent sont bien plus nombreux qu’on ne le croit. Encore faut-il repérer les courants poissonneux et oser « jeter les filets ».
Un projet missionnaire pour nos paroisses : la pêche au filet ! Chaque paroissien « pêché » par le Seigneur reçoit la même mission que saint Pierre : devenir « pêcheur d’hommes », par l’écoute de la Parole de Dieu, la vie de prière et sacramentelle, la formation. A son tour, il pourra ensuite « jeter les filets » dans son entourage familial, amical ou professionnel. Chaque groupe et chaque lieu de notre vie paroissiale deviennent alors des filets dans lesquels viennent se prendre des poissons inattendus (cf. article de Don Édouard sur le projet pastoral).
Voir l’évangélisation comme une pêche, c’est compter sur la patience et la Providence de Dieu, bien plus que sur des techniques managériales. C’est aussi bien plus enthousiasmant. Comme lors d’une partie de pêche, Dieu prend son temps… et nous réserve bien des surprises !
Don François
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