L’avant dernier verset de la Bible est un cri du cœur : « Viens, Seigneur Jésus » (Apocalypse, 22, 20). Cette disposition d’attente du Christ est comme un résumé de la vie chrétienne. L’Ancien Testament raconte cette attente du Messie par le peuple juif. Et à plusieurs reprises dans l’Evangile, le Christ lui-même nous exhorte à veiller : « Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra » (Matthieu 24, 44). La période de l’Avent (du latin adventus, avènement), qui s’ouvre ce dimanche, est par excellence celle de l’attente. C’est le cœur de notre foi : le mystère d’un Dieu Trinité qui s’est fait homme pour montrer aux hommes son amour et leur apporter le salut en Jésus-Christ. Ce mystère de l’Avènement du Christ est, comme le dit Dom Guéranger, moine bénédictin du XIXème siècle, « à la fois simple et triple. Il est simple, car c’est le même Fils de Dieu qui vient ; triple, car il vient en trois temps et de trois manières ». Le premier temps est évidemment celui de Noël auquel nous nous préparons directement pendant l’Avent. Mais la venue du Christ en ce monde oriente notre regard vers la fin des temps, lorsqu’Il reviendra dans la gloire comme Il nous l’a promis. Et entre ces deux avènements, dans la chair et dans la gloire, il y en a un troisième : l’avènement du Christ en notre cœur. C’est peut-être le plus important dans la mesure où il nous concerne tous les jours. Dès maintenant, le Christ veut faire sa demeure en nous et être avec nous tous les jours de notre vie. Profitons donc de cet Avent pour soigner cette disposition d’attente et pour dire ainsi : « viens, Seigneur Jésus ». Viens dans notre vie, nous voulons Te laisser la première place, puisque Tu viens pour nous sauver.
Pierre-Augustin, séminariste
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