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Arrache-nous à la damnation éternelle

La nouvelle traduction du missel romain, plus fidèle au latin, a ajouté le qualificatif d’éternel à la formulation du canon romain que nous connaissions, renforçant ainsi le drame de la damnation et heurtant quelques oreilles inhabituées. Cette modification d’un mot est lourde de sens car elle réaffirme la foi constante de l’Eglise dans l’existence d’un enfer éternel. Ce dogme de foi, il est vrai, difficile, a pu paraître tombé en désuétude dans les années qui suivirent le dernier Concile. Il s’agissait pour beaucoup de prédicateurs de quitter la « pastorale de la peur » au profit d’une pastorale de la miséricorde. Comme souvent le retour de balancier revenant au juste équilibre a pu basculer dans l’excès inverse. On serait ainsi passé de la conception d’un Dieu vengeur envoyant tout le monde en Enfer à celle d’un Dieu débonnaire chantant avec Polnareff « On ira tous au Paradis » …

Ces deux excès sont aussi faux l’un et l’autre qu’éloignés de l’Evangile du Christ. Si nous prions le Seigneur de nous « arracher à la damnation éternelle », c’est bien que ce danger existe et que nous croyons que le Christ peut nous en sauver. N’a-t-il pas donné sa vie sur la Croix pour cela ? Si l’Enfer n’existe pas alors la Croix n’a pas de sens et le Christ ne nous sauve de rien…

La prochaine séance du catéchisme pour adultes portera sur les Fins dernières : le Paradis, le Purgatoire et l’Enfer. Ce sera probablement une séance instructive mais aussi riche en émotion et propice à la conversion. La contemplation du Ciel attisera notre désir et la méditation sur l’Enfer suscitera une crainte salutaire.

Rendez-vous mardi prochain à 20h à la maison Saint Jean-Baptiste !

Don Antoine



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