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De forti dulcedo

Depuis quelques semaines, des jeunes femmes se retrouvent rue de Mareuil, près de l’église du Sacré-Cœur. Sur le presbytère qui la jouxte, on peut lire cette devise : « De forti dulcedo ».


Tirée du livre des Juges (14), cette citation fait référence au récit biblique de Samson : « De la force jaillit la douceur ». Samson est un Nazir et un juge d’Israël, c'est- à-dire qu'il doit vivre selon les règles de Dieu. L'une d'elle consiste à ne jamais se raser les cheveux. Il ne le sait pas encore mais de ces derniers, il tire une force herculéenne offerte par Dieu. Il la découvrira lors d'un combat avec un lion croisé sur sa route et qu'il "déchira en deux comme un agneau" à mains nues. Quelques temps plus tard, il emprunta la même route pour se rendre auprès de sa future femme et découvrit dans la carcasse du lion un essaim d'abeilles et du miel qu'il récolta.


On peut comprendre ce récit ainsi : la douceur vient du fort, la force vient de Dieu.

Alors ce qui dévorait devient nourriture, ce qui était violence devient douceur. Alors les lieux mêmes des conflits internes et externes deviennent des sources de vie. Le Cœur transpercé de Jésus est le lieu où les souffrances deviennent source de vie, lieu où le miracle de l’essaim d’abeille vient habiter toutes les âmes en souffrance. Il est le lieu où la Parole (synonyme d’abeille en hébreu) vient nourrir la souffrance et l’adoucir.


Ces femmes se rassemblent, se rencontrent, s’écoutent et s’entraident. Elles ouvrent leur cœur dans la confiance et la bienveillance pour y puiser la force déposée par Celui qui a dit de lui-même : «Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. » (Mt 11, 28-29)


Don Edouard






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