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Homélies de novembre

Le 27 Novembre 2022,

Par Don Antoine


Vous le savez, c’est le moment,

l’heure est déjà venue de sortir de votre sommeil


Aujourd’hui, nous entrons dans une nouvelle année liturgique. A travers l’appel de l’Eglise, le Seigneur nous invite à réveiller notre âme pour qu’elle soit ardente dans le feu de l’amour de l’Esprit Saint. Faisons l’expérience spirituelle, pendant ce temps de l’Avent qui commence, mais aussi tout au long de cette année liturgique, de revivre les mystères du Christ, car nous sommes insérés dans cette Histoire Sainte.

Le mot « Avent » vient du latin « Adventus » qui veut dire « venue ». Nous connaissons trois « venues » du Christ, c’est le triple avènement : 1/ Sa venue dans la chair, c’est le mystère de l’Incarnation que nous commémorons à Noël 2/ Sa venue eschatologique à la fin des temps, que nous attendons, et vers laquelle ce temps de l’Avent nous tourne 3/ Sa venue dans le temps présent. Le Christ établit son royaume de gloire au milieu de ce monde. Alors, soyons dans une vigilante attente !

Se mettre dans l’attente du Sauveur, c’est creuser le désir de la rencontre, le désir du Salut. Nous savons que nous ne pouvons pas nous sauver par nous-mêmes, nos bonnes actions ne sont pas suffisantes, c’est le Christ qui, par ses mérites, nous offre le Salut. Alors, abandonnons notre prétention et notre orgueil et entrons dans cette passivité active propre à l’Avent : Nous devons attendre en nous préparant à la rencontre avec le Christ et désirer le Salut ! De la même manière que les neuf mois d’une grossesse font grandir le désir de la rencontre et la Joie ressentie lors de la naissance.

Durant ce temps de l’Avent qui commence, demandons au Seigneur d’avoir le désir de Dieu. Le Christ va revenir à un moment où on ne s’y attend pas. Revivons l’attente du peuple Juif dans l’Ancien Testament et prions la Vierge Marie, ce personnage majeur de l’Avent, qui porte et attend le Sauveur, car la prière creuse en nous le désir de la rencontre finale avec le Christ.


Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, amen.

 

Le 20 Novembre 2022, Solennité du Christ Roi de l'Univers

Par Don Xandro


Commençons par une devinette !

De qui parle-t-on dans ce passage de la Lettre aux Hébreux ?


« Tu l’as couronné de gloire et d’honneur ; tu as mis sous ses pieds toutes choses. Quand Dieu lui a tout soumis, il n’a rien exclu de cette soumission. Maintenant, nous ne voyons pas encore que tout lui soit soumis. »

Ce n’est pas d’abord du Christ dont Il s’agit, mais de l’être humain. Et s’il s’agit du Christ, alors c’est en tant qu’homme et au profit de tous les êtres humains.


« Qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui, le fils d’un homme, que tu en prennes souci ? Tu l’as abaissé un peu au-dessous des anges, tu l’as couronné de gloire et d’honneur ; Tu as mis sous ses pieds toutes choses. Quand Dieu lui a tout soumis, il n’a rien exclu de cette soumission. Maintenant, nous ne voyons pas encore que tout lui soit soumis ; Mais Jésus, qui a été abaissé un peu au-dessous des anges, nous le voyons couronné de gloire et d’honneur à cause de sa Passion et de sa mort. »


L’auteur de la Lettre aux Hébreux nous dit clairement que, de droit, c’est à l’être humain, que tout est soumis et, en Jésus, cela est déjà visible : les anges et les bêtes sauvages viennent le servir, Il commande à la tempête, Il expulse les démons. Par sa résurrection, même la mort lui est soumise, Il est vainqueur de tout. Cette royauté du Christ dont il est question aujourd’hui, n’est pas une royauté en tant que Fils de Dieu, mais en tant que nouvel Adam, en tant qu’Il est venu restaurer l’humanité dans sa condition première selon le projet initial de Dieu.


« Faisons l’homme à notre image, qu’il règne sur les poissons des mers, sur les oiseaux du ciel,

sur toutes créatures qui va et vient sur la terre. »


C’est dans le livre de la Genèse que nous découvrons le projet initial de Dieu pour l’humanité, l’être humain est intronisé comme roi de la Création et le psaume 8 ne fait que reprendre cette notion.


Aujourd’hui, à cause de la crise écologique, peut-être avons-nous un peu de mal à recevoir cet enseignement biblique sur la royauté de l’homme ! Cette manière qu’a eu l’être humain d’exprimer sa domination sur la Création n’a pas fait que du bien ! En effet, toute royauté peut être pervertie, comme ce fut le cas lors du péché originel. Mais aujourd’hui, plus que jamais, l’homme doit assumer ses responsabilités d’une Création qui lui est confiée et accepter tout de même cette royauté qui est la sienne.


« Vous avez tenu bon avec moi dans mes épreuves, moi, je dispose pour vous du royaume.

Vous mangerez et boirez à ma table dans mon royaume, vous siégerez sur des trônes pour juger les tribus d’Israël. »

« Au vainqueur, je lui donnerai de siéger avec moi sur mon trône. »


Le Christ Roi vient restaurer notre humanité dans sa vocation royale, il vient réparer notre manière de gouverner. On parle souvent de ‘démocratie participative,’ le Christ, Lui, parle de ‘royauté participative’, Il veut que chacun de nous puisse participer à sa royauté, il veut nous asseoir avec lui sur le trône. Le Christ est Roi de l’Univers, mais Il veut que nous assumions notre part de responsabilité, et que nous puissions bénéficier également de notre part de gloire et de récompense.


Alors comment doit s’exercer cette royauté participative ?

La Préface de ce dimanche nous donne les sept attributs de la royauté du Christ. C’est ainsi que nous sommes appelés à participer au gouvernement de la Création, le règne du Christ est un règne de vérité, de vie, de justice, d’amour, de paix, de grâce et de sainteté :


Un règne de vérité : A la question de Ponce Pilate « Es-tu roi ? » Jésus répond « Mon royaume n’est pas de ce monde » ou encore « Tu le dis, je suis roi. Je ne suis né, et je ne suis venu dans ce monde que pour apporter témoignage à la vérité ».

Ainsi, aujourd’hui plus que jamais, il est de notre responsabilité de ne pas taire les vérités que nous avons pu découvrir par notre raison ou notre Foi. Soyons des témoins de la vérité !


Un règne de vie, de justice, d’amour et de paix : Est-ce que nous pensons à nous engager pour la paix, afin de promouvoir la vie, afin de faire régner la justice et l’amour dans nos familles, nos paroisses et dans la société ? Car c’est bien ainsi que nous pourrons participer à la royauté du Christ.


Mais attention, la royauté participative passe forcément par la participation aux souffrances du Christ Roi :

« Je vais attirer à moi tout homme quand je serai élevé sur le bois de la Croix ».


Le Christ règne du bois de la Croix. Saint Paul est formel :

« Voici une parole digne de foi : Si nous sommes morts avec Lui, avec Lui nous vivrons. Si nous souffrons avec Lui, avec Lui, nous régnerons. » ou encore : « Nous sommes héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ si du moins nous souffrons avec Lui, pour être avec Lui dans la Gloire. »


C’est sur la Croix qu’éclate aux yeux du monde la royauté du Christ ! Cette grande nouvelle a quelque chose d’effrayant : on ne peut pas participer à la royauté du Christ sans participer à la Croix et à la souffrance du Christ, la royauté participative implique une souffrance participative !


Mais cela signifie également que si nous n’avons plus rien à donner en ce monde, à cause d’une maladie, d’un handicap, du grand âge, si notre vie, en apparence, ne nous permet pas de contribuer directement au règne du Christ, et bien, notre souffrance, nos douleurs éprouvées dans la chair peuvent et doivent devenir la participation suprême et ultime à la royauté du Christ.


Demandons au Christ le courage d’assumer cette responsabilité qui est la nôtre, laissons-le restaurer en nous cette royauté et refaire de nous des rois et des reines selon le cœur de Dieu. Amen.

 

Le 13 Novembre 2022,

Par Don Régis


Soyons plein d’Espérance et gardons la Foi !


Nous sommes à la fin de l’Evangile de saint Luc, Jésus va vivre sa Passion très prochainement. Le voici dans le temple, accompagné de ses disciples. Symbole de la présence de Dieu au milieu des hommes, la beauté de ce temple fait la fierté du peuple juif.


Conscient de son départ qui approche et afin de les aider à garder la Foi, Jésus prévient ses disciples des événements à venir : destruction du temple, guerres, tremblements de terre, signes venant du Ciel, persécutions dues à la Foi (jusque dans les familles), martyre. En disant cela, Jésus annonce tout ce qui adviendra au fil du temps, car rien n’échappe à son regard. En effet, le Christ nous indique que des changements vont continuer à avoir lieu dans le monde, qu’il y aura même des bouleversements, car le monde est ainsi fait. De par notre humanité, nous n’affectionnons pas les changements, mais l’important est de garder la Foi !


Au fil de notre existence, nous avons vécu des renoncements, franchi des étapes, fait des choix, il n’y a pas de croissance sans changements. Certains sont voulus par Dieu lui-même. D’autres changements sont voulus par Dieu tout en laissant les circonstances et les événements les conduire. Prenons l’exemple de la destruction du temple : Dieu a voulu une nouvelle Alliance, de ce fait, le temple n’était plus nécessaire, car le vrai temple est le Corps du Christ (en qui nous pouvons adorer Dieu en Esprit et en Vérité. Avec la révolte juive, les circonstances ont mené à la destruction de cet édifice.


D’autres changements encore sont peut-être plus le fait des hommes et de leurs désirs, sans doute dans l’optique de corriger des injustices. Dans de telles circonstances, le démon peut également intervenir. Ce qui est propre d’ailleurs à notre époque, c’est l’accélération de ces changements. Il est alors bon de s’interroger afin de savoir si les événements auxquels nous devons faire face sont voulus par Dieu, s’ils sont voulus par l’homme - et permis par Dieu – et dans quelle mesure le démon peut influencer les choix. Cette interrogation peut nous guider pour lire les évènements que nous vivons aujourd’hui.


Voici un exemple lié à l’Eglise. Dans l’actualité, il est bouleversant d’apprendre que l’Eglise en France est chahutée à cause de comportements répréhensibles et condamnables d’hommes d’Eglise en particulier. Il y a un an, le rapport de la CIASE pouvait nous laisser espérer une situation éclaircie, mais nous avons appris récemment que deux autres évêques ont eu dans le passé, eux-aussi, des comportements répréhensibles et condamnables. Un changement doit avoir lieu, il est voulu par Dieu qui désire que l’Eglise lui soit fidèle et digne de confiance. Dans cette situation, sans doute Dieu se sert-Il des événements et des circonstances : les médias nous permettent de voir la réalité telle qu’elle est. Ainsi, l’Eglise, à travers ces circonstances, va mieux aujourd’hui que dans le passé où l’on voulait avant tout protéger l’institution. L’important n’est pas de protéger une institution, mais d’être fidèle à Dieu et de chercher à le donner aux âmes qui nous sont confiées.


La théorie du genre est un autre changement qui imprègne totalement la société d’aujourd’hui. Cette théorie est le reflet de la volonté des hommes, mais il est possible que le démon en profite ! L’homme, dans un mouvement égalitaire, a certainement voulu corriger une injustice face à un mal être et un besoin de vivre avec une certaine reconnaissance de la société, mais n’oublions pas que Dieu en créant distinctement l’homme et la femme a voulu une altérité pour qu’il puisse y avoir une pleine communion entre eux.


N'ayons pas peur, le Christ nous donne cette assurance que, malgré tous les changements et évènements qui adviennent, Il sera toujours présent avec nous. A nous de chercher à connaître sa volonté et à répondre à son invitation à la persévérance. Soyons plein d’Espérance, car Dieu est à l’œuvre et Il compte sur nous. Rien de ce que nous vivons ou allons vivre n’échappe à son regard. Osons être acteurs de ces changements qui s’opèrent sous nos yeux pour les accompagner, les corriger ou encore les dénoncer, afin qu’en tout, ce soit vraiment la volonté de Dieu qui se fasse !

 

Le 11 Novembre 2022,

Par Don Xandro

Saint Martin, icône de la Charité


Soldat, moine puis évêque, saint Martin cumule en lui ces différentes fonctions et états de vie. Certainement dû à son passé militaire, Martin est un homme d’action : voyant un pauvre, il partage immédiatement son manteau. Martin est également un homme de prière. Moine pendant une vingtaine d’années, il met, durant toute son existence, l’accent sur la vie contemplative. Comme nous le rappelle le pape Benoît XVI dans sa première encyclique, saint Martin est considéré comme l’icône de la Charité, en référence au partage de son habit. Ce saint nous enseigne qu’en se rapprochant de Dieu, on se rapproche également des hommes. Ainsi, toute la vie de saint Martin peut être vue sous le primat de la Charité.


Homme d’action et de prière, saint Martin unifie ses deux dimensions dans son cœur, ce cœur où demeure l’Esprit saint. Suite à son geste de Charité, la nuit même, il eut un songe où il vit le Christ vêtu de ce même manteau qui lui rappela ce que nous avons entendu dans l’Evangile d’aujourd’hui : « Ce que vous avez fait aux plus petits d’entre mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ». Ainsi, le Christ s’est identifié au pauvre.

Ne sous-estimons pas l’importance de cette vision de Martin pour toute la suite de l’action caritative de l’Eglise dans le monde !


Une deuxième vision de saint Martin est reprise dans le livre Vie de saint Martin, écrit par un contemporain qui l’a bien connu, Sulpice Sévère. Voici un passage évoquant une vision qu’il a eu du diable :

Un jour, en effet, le diable se fit précéder d’une lumière brillante dont il s’enveloppa lui-même, pour se jouer de lui plus aisément à la lueur d’un éclat emprunté ; revêtant également le costume du souverain, ceignant un diadème de pierres précieuses et d’or, les brodequins dorés aux pieds, l’air serein, le visage souriant, au point qu’il avait l’air de tout sauf du diable, il apparut à Martin en prière dans sa cellule.

Au premier abord, Martin en demeura stupéfait, et tous deux gardèrent longuement un profond silence. Puis le diable prit la parole le premier « Martin reconnaît celui que tu vois : je suis le Christ. Au moment de descendre sur la terre, j’ai tenu à me révéler auparavant à toi ».

A ces mots, comme Martin se taisait sans proférer la moindre réponse, le diable osa renouveler son impudente déclaration : Martin, pourquoi hésites-tu ? Crois, puisque tu vois ! Je suis le Christ ».

Alors Martin, à qui une révélation de l’Esprit donna à entendre que c’était le diable, et non le Seigneur : « Non, dit-il, le Seigneur Jésus n’a point prédit qu’il viendrait vêtu de pourpre, ni avec un diadème éclatant ; pour ma part, je ne croirai à la venue du Christ que s’il se présente avec les habits et sous l’aspect qu’il avait lors de sa Passion, et s’il porte clairement les marques de la croix ».

A ces mots, l’autre s’évanouit aussitôt comme une fumée. Il remplit la cellule d’une telle puanteur qu’il laissait ainsi la preuve indiscutable de ce qu’il était le diable. Ces faits, tels que je viens de les rapporter, je les ai appris de la bouche de Martin lui-même, pour que personne n’aille croire que ce sont des histoires.


Cette histoire est très riche d’enseignement sur le discernement de saint Martin qui est en effet capable à la fois d’écouter son cœur et d’attendre la motion de l’Esprit saint en lui. Martin perçoit qu’il ne s’agit pas du Seigneur car l’homme apparaît sous les apparences de la gloire. Son silence est très instructif pour nous.


Dans les prochains évangiles du dimanche, nous allons entendre de manière récurrente l’annonce de la venue glorieuse du Christ à la fin des temps. Il est intéressant de se demander si cette venue glorieuse va effacer la croix.

La toute-puissance de Dieu qui se révélera à ce moment-là sera-t-elle autre que l’humilité et la pauvreté que connut le Christ durant sa vie terrestre ? Comme nous le suggère saint Martin, devons-nous envisager une continuité, une toute-puissance qui prend les mêmes atouts que le Christ sur terre, un amour inépuisable qui va jusqu’au bout, qui s’identifie au pauvre, qui porte les marques de la croix ?


Demandons à saint Martin ce discernement des esprits pour pouvoir reconnaître le Christ tel qu’Il est vraiment, dans notre vie de tous les jours, ainsi qu’à l’heure de notre mort. Amen

 

Le 6 Novembre 2022,

Par Don Antoine

Prier pour nos défunts est une manière concrète de les aimer


Il y a quelques jours, nous célébrions la fête de la Toussaint, c’est à dire de tous les Saints. La foi chrétienne nous enseigne que certaines âmes sont encore en voie de purification avant d’entrer dans la gloire du Ciel. C’est le sens de la messe des défunts le 2 novembre. En effet, traditionnellement durant le mois de novembre, nous sommes invités à renforcer notre prière pour nos défunts. Il s’agit de poser des actes concrets de prière pour eux par exemple en nettoyant leur tombe, en priant au cimetière ou chez soi ou encore en offrant des messes pour le repos de leur âme.


Lors de la prière universelle, vous entendez un certain nombre de noms de personnes défuntes pour lesquelles nous prions, ceci afin qu’elles soient associées à la mort et à la résurrection du Christ que nous célébrons par l’Eucharistie. C’est bien là le plus grand bien que nous puissions leur faire : demander au Seigneur de leur faire miséricorde par les mérites de sa Passion, de sa mort et de sa Résurrection !

Notre prière est non seulement capable de nous unir à nos défunts par le lien de l’amour mais aussi de leur faire du bien. Quand nous prions pour eux, c’est une manière concrète que nous avons de les aimer dans les deux dimensions de l’amour qui sont communion et don.


Alors, durant ce mois de novembre, renforçons notre espérance en la Résurrection bien certains que la Vie éternelle est déjà commencée car, depuis le jour de notre baptême, nous sommes en communion avec la Trinité Sainte, le Dieu éternel. Notre Espérance nous donne dès aujourd’hui un avant-goût du Ciel.

 

Le 2 Novembre 2022,

Par Don Régis


Au-delà de la mort, nous pourrons vraiment vivre en Dieu


Nous prions en ce jour pour les défunts en les confiant au Seigneur. La mort reste une énigme devant laquelle l’homme se sent bien impuissant. Cette impuissance est une invitation à s’en remettre à Dieu qui nous donne la vie. Dieu a permis la mort pour, qu’au-delà de cette étape, nous puissions vivre avec Lui et le contempler face à face. Nous pourrons alors embrasser du regard Celui qui est, et en même temps vivre pleinement de Lui. Dieu se révèle à nous comme un Dieu d’amour. En Lui, se trouve la plénitude de l’amour, capable de remplir notre cœur humain.

Au-delà de cette vie sur la Terre, nous croyons que nous pouvons vraiment vivre avec Dieu de l’amour qui est en Lui. Combien de fois dans l’Evangile avons-nous vu Jésus poser son regard sur quelqu’un pour lui dire son amour, parce qu’Il a un amour pour chacun d’entre nous. Cet amour s’est vérifié jusqu’à sa mort sur la Croix, puisqu’Il a donné sa vie par amour pour nous. Il est ensuite ressuscité, manifestant ainsi, au-delà de cette vie sur la Terre, qu’avec ce corps de chair, devenu corps de gloire, nous pourrons vraiment vivre en Dieu.

Que cela ravive notre foi en la Vie éternelle ! Si Dieu nous a donné la vie, ce n’est pas pour la mort. Nous pouvons bien entendu, dans notre cœur, lui exprimer notre incompréhension devant les injustices et les départs prématurés. Nous n’aurons peut-être pas la réponse que nous attendons, mais sachons écouter cette réponse qu’Il nous donne. Nous savons qu’Il nous a préparé une place et que ceux qui nous ont quittés peuvent être déjà auprès de Lui.


Dieu pose son regard sur chacun de nous, un regard plein d’amour auquel rien n’échappe ! Peut-être ressentirons-nous quelque sentiment de honte de n’avoir pas fait comme il se doit, comme ces enfants qui parfois, par crainte, n’osent pas croiser le regard de leurs parents ! Le regard de Dieu ne sera pas inquisiteur, ce sera un regard profond et en vérité. Voilà pourquoi il est nécessaire de se laisser regarder pour se laisser aimer.

Cette tradition de l’Eglise de prier pour les défunts correspond à cette aide que nous pouvons apporter aux âmes qui, tout en se laissant regarder par Dieu, demandent à être purifiées de leurs manques. Nos prières, associés aux mérites du Christ pour nous, demandent à Dieu que son Amour et sa Miséricorde permettent à chaque âme de prendre sa place, car nous avons sur cette terre un certain pouvoir sur le cœur de Dieu.

Alors n’hésitons pas à lui confier nos défunts !

Que le Seigneur entende notre prière pour ceux que nous aimons et spécialement pour tous les défunts de notre paroisse décédés depuis un an.

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