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Qui s'intéresse à Saint Jean Baptiste?


© Institut Faire Faces



Il y a quelques jours, un starets, patriarche d'un monastère orthodoxe en Europe de l’Est, où il est à la fois conseiller et enseignant, est venu en pèlerinage à Amiens. Il a passé de longues heures en prière et s’est incliné devant le Chef de Saint Jean Baptiste.

Il m’a demandé de l’emporter dans son pays pour que les fidèles puissent venir en pèlerinage près de sa sainte relique.

Si la Face du Précurseur n’appartient à personne, le globe de cristal qui la contient et le plateau sur lequel elle est scellée appartiennent à l’État Français. Le tout est affecté au culte catholique. Depuis son arrivée de Constantinople en France il y a plus de 800 ans, le Chef n’a jamais quitté notre ville. Il n’est donc pas du tout sûr qu’un tel périple soit autorisé.

En revanche, nous recevons des pèlerins du monde entier. Ici à Amiens, résonne toujours actuelle la grande voix du dernier des prophètes, le plus grand de tous. Ce pèlerinage n’a pas de sens si les fidèles ici en Picardie, ou même en France, l’ignorent avec une indifférence blasée, ou peut-être même le secret mépris d’une dévotion surannée. Les nombreuses conversions qui se produisent dans la cathédrale ne sont-elles pas le signe de l’activité incessante de celui qui a désigné le Messie : « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde ». Mettons-nous à l’école de ce grand maître, devenons ses disciples afin qu’il nous prépare à accueillir Celui dont il prépare les chemins, le Christ Jésus, le Sauveur du monde. Dès le 18 décembre matin et jusqu’à la Chandeleur, la Face du Baptiste sera exposée à la vénération des fidèles.

Qui mieux que lui peut nous aider à revivre dans la liturgie comme dans notre vie, le mystère de l’Incarnation du Fils de Dieu ? Demandons-lui ses yeux pour voir ce qui reste caché aux sages et aux savants et qui ne se dévoile qu’à ceux qui deviennent comme des enfants.

Don Édouard



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