Les vocations, c’est comme les autoroutes : « il en faut bien, mais on n’en veut pas dans son jardin ! Il vaut mieux que ça passe chez le voisin ! » C’est pour nous éviter ce type de raisonnement que l’Église nous encourage à prier pour les vocations, et spécialement lors du 4ème dimanche de Pâques dit « du Bon Pasteur ». Certains diront : « Et nous ? Pourquoi ne parler que du prêtre ? N’avons-nous pas tous une vocation, à la sainteté ? » Précisément ! Le déclin vertigineux des vocations de prêtres, de religieux et religieuses dans notre société est un problème qui révèle la mauvaise santé spirituelle de l’ensemble de la famille catholique. Notre Église souffre d’un manque de vitalité dont nous sommes les premiers responsables : matérialisme, individualisme, culture du « sans-engagement » et du provisoire, esprit « mondain » et de critique envers le Pape, les évêques… Prier pour les vocations, c’est répondre à l’invitation de Jésus : « Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson » (Mt 9, 38)
Une prière qui doit se faire concrète : en ne mettant pas nos attentes en ce monde seulement ; en encourageant les choix audacieux ; en étant ouvert à l’imprévu de Dieu… Voilà comment nous cultivons en nous et autour de nous une « culture vocationnelle ». Chacun peut y prendre sa part : les familles, premier lieu d’évangélisation ; les pasteurs, en témoignant authentiquement de la joie de leur vocation ; les paroisses, en accueillant les jeunes comme une priorité et en les conduisant à Dieu par une liturgie joyeuse et profonde qui élève l’âme. Bref, prier pour les vocations nous réveille tous ! Car tous nous sommes « en vocation » depuis notre baptême. Nous ne marchons pas derrière une idée ou une institution : nous sommes à la suite du Christ ! Et le Christ comble une vie ! Vivons ainsi, et nul doute que les vocations fleuriront.
Don François
Comments