Les disciples du Christ sont passés par des expériences difficiles : les paroles de Jésus bousculaient l’ordre établi, il annonce que le Messie doit être un Messie souffrant et que si quelqu’un veut être disciple il doit renoncer à lui-même et prendre sa croix…
Un jour des milliers de personnes suivent le Christ et les disciples sont fiers d’être ses « adjoints », donnant à manger aux foules, guérissant les malades, chassant les démons… et le lendemain ses paroles difficiles ont décimé les effectifs ! Le deuxième dimanche de Carême nous entendions l’évangile de la Transfiguration qui nous montre les deux faces de la médaille des émotions du disciple : les trois disciples sont à la fois dans l’incompréhension voire l’effroi devant ce qu’ils voient, et à la fois consolés par la manifestation de puissance et de paix dans le moment qu’ils ont vécu avec le Christ et qui les habitera jusqu’à la résurrection. Peut-être que nous aussi nous passons régulièrement par cet ascenseur émotionnel du disciple, ou du moins depuis le début de la pandémie, d’une épreuve, de ce Carême… Un certain « monde d’avant idéal » semble nous avoir définitivement échappé. Mais nous pouvons rester fermes, solides et solidaires : dans la foi. Les promesses du Christ pour ceux qui le suivent dans la foi sont source aujourd’hui d’une espérance invincible et demain du bonheur éternel. N’écoutons donc pas les voix qui disent « à quoi bon ? » ou bien « Que le Seigneur nous donne d’abord des signes avant qu’on lui (re)fasse confiance ! » mais demandons en ce Carême la grâce d’une foi et d’une espérance toujours plus vives pour crier vers le Père : « que ton règne vienne, que ta volonté soit faite ! » et pour partager ce trésor autour de nous.
Don Charles-Marie
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